Lors de la 83ème réunion du Conseil des Ministres tenue par visioconférence ce vendredi 20 janvier 2023, le président de la République a à partir de Bruxelles où il séjourne dans le cadre d’une mission officielle relevé plusieurs points importants dont la question de l’électricité.
Aux termes de ses tournées d’itinérance à travers le pays, le président de la République a su mesurer la carence énergétique qui caractérise le pays et son impact sur développement socio-économique de la population congolaise. Face à cet état des choses, il a déclaré depuis la Belgique : « Cette situation qui freine le développement du pays ne doit pas perdurer ».
Au cours de ce Conseil des Ministres, Félix Tshisekedi a pris à cœur les plaintes des producteurs miniers qui sont en contrat avec la compagnie nationale d’électricité.
Faisant de cette question une priorité, le Président de la République a instruit le Ministre des Ressources Hydrauliques et d’Electricité, Olivier Mwenze Mukaleng de présenter en collaboration avec le Directeur Général de la SNEL. Ce dernier doit soumettre dès le premier Conseil des Ministres du mois de février prochain les deux dossiers suivants :
- Un rapport sur les investissements privés et publics réalisés les dix dernières années et l’impact qu’ils ont eu sur l’offre d’électricité sur le marché national ;
- Un programme d’urgence permettant, en dehors du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL 145T), de réduire progressivement le gap entre l’offre et la demande sur le marché congolais d’électricité.
Outre ces deux rapports, au Conseil des Ministres du mois prochain, le ministre Olivier Mwenze devra également justifier « l’utilisation des fonds privés reçus par la SNEL dans le cadre de contrat de fourniture d’électricité ».
Du 2 au 3 décembre, la Fédération des Entreprises du Congo a organisé la 6ème édition de la conférence sur l’énergie. Au cours de ces assises, le président national du patronat congolais a reconnu : « Malheureusement notre bilan en matière d’énergie demeure déficitaire lorsque l’on compare le niveau de production à celui de consommation ».
Albert Yuma a souligné fracture énergétique que connait la RDC est le résultat du retard accumulé dans le temps du fait de l’absence de la construction de nouvelles unités de production de l’électricité ainsi que du manque d’entretien et de réhabilitation des infrastructures existantes.
Il faut noter qu’il s’est écoulé pratiquement 35 ans entre la mise en service du dernier groupe de la centrale hydroélectrique d’INGA II en 1982 et la mise en service du premier groupe de la centrale de ZONGO II en 2017.
Christiane EKAMBO