Nord-Kivu : le M23 pille un centre de santé dans le Masisi

Des combattants du M23 appuyés par l’armée rwandaise sont à nouveau cités dans des actes de pillage dans la cité de Mweso, au Nord-Kivu en l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Conséquence : de la reconquête de ladite cité du territoire de Masisi à l’issu des violents affrontements qui les ont opposés ce mardi aux forces armées congolaises.

Cela a été rapporté mercredi 29 mars 2023 par le vice-président de la société civile du Nord-Kivu, en deux jours de la reconquête de cette entité par les rebelles classés dans la catégorie des « terroristes » par les autorités congolaises.

« Pendant qu’ils étaient en train de récupérer la cité, ils ont attaqué l’hôpital général de Mweso, et ils ont procédé au pillage systématique du centre de santé Bukama où ils ont emporté tous les médicaments dans la pharmacie de cette structure sanitaire », relate Edgar Mateso.

Le 13 mars dernier, les hommes du M23 s’étaient retirés de Mweso, un grand centre commercial de ce territoire, en vue de manifester leur intention d’adhérer aux résolutions prises lors du mini-sommet d’Addis-Abeba de février dernier.

« L’attitude de l’armée rwandaise démontre clairement la détermination du pouvoir de Kigali à défier la communauté internationale et à ne pas respecter les recommandations ni de l’union africaine, encore moins de la communauté de l’Afrique de l’Est à laquelle ce pays appartient », estime pour sa part l’armée congolaise dans un communiqué officiel ce mercredi.

Dans sa prise de parole, le vice-président de la société civile en province pense que le M23 est loin de respecter ses engagements de se retire de ses positions, d’où le recours à la force militaire pour la pacification des zones en proie à ses exactions. « Comme c’est vraiment le gouvernement rwandais n’a plus besoin d’écouter des messages qui le dorlotent, mais plutôt il faut utiliser la force pour le délocaliser pour que la paix revienne », martèle Edgar Mateso des forces vives.

Depuis la reprise des hostilités du M23 l’an passé, des milliers de civils ont été obligés d’abandonner leurs domiciles dans de nombreux villages des territoires de Rutshuru, Nyiragongo, et Masisi. La plupart vivent dans des camps de déplacés au Nord, et à l’Ouest de Goma, capitale Province du Nord-Kivu.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net