Dans la province du Sud-Kivu (RDC), l’Unicef redoute la résurgence de l’épidémie de choléra dans le territoire de Kalehe suite aux déplacements des milliers de rescapés aux inondations et coulées de boue dévastatrice qui ont fait plus de 400 morts à Nyamukubi et Bushushu, selon les autorités sanitaires.
Dans un communiqué de presse à partir de Goma, cette agence des Nations-Unies rappelle que des infrastructures de distribution d’eau ont été totalement ou partiellement détruites, au cours de cette catastrophe. Actuellement, les communautés recueillent de l’eau non traitée du lac Kivu, ce qui accroît considérablement le risque des maladies, alerte l’organisation dans ce document parvenu à journaldesnations.net ce samedi.
« Nous sommes profondément attristés par ces pertes en vies humaines et les ravages que ces inondations ont causé sur une communauté déjà vulnérable. Nous agissons rapidement pour éviter de nouveaux décès et apporter une assistance à ceux qui sont dans le besoin », a déclaré Grant Leaity, Représentant de l’Unicef en RDC. Dans la région, le choléra reste endémique dans plusieurs villages. La priorité de l’Unicef edt d’éviter les maladies diarrhéiques. Dans ce contexte, l’Unicef se mobilise au quotidien pour soutenir les nécessiteux, notamment en « kits d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) ainsi que des kits de prévention et de contrôle des infections (PCI) à utiliser dans les établissements de santé », pour ne citer que ceux-ci.
« L’Unicef a également déployé cinq équipes de lutte contre le choléra afin de renforcer la surveillance de la maladie, de répondre à tous les cas suspects de choléra et d’intensifier les activités de promotion d’une bonne hygiène », lit-on dans le même document.
D’après les rapports partagés par l’Unicef, les fortes pluies du 2 et 4 mai ont emporté plus de 2 000 maisons, deux centres de santé et cinq écoles à Bushushu et Nyamukubi. « Au 12 mai, 411 corps ont été retrouvés, plus de 120 blessés ont été admis dans les centres de santé locaux et près de 1 500 survivants sont hébergés dans des familles d’accueil à proximité », écrit l’organisation qui estime que 20 000 personnes vivant dans la région ‘‘pourraient être affectées par les inondations, dont la moitié sont des enfants.’’
La RDC est l’un des pays où les enfants sont les plus exposés et les plus vulnérables aux chocs climatiques et environnementaux, selon une étude de l’Unicef. Dans tout le pays, de nombreux enfants n’ont pas accès aux services essentiels pour leur santé et leur développement en raison des inondations, des sécheresses et des intempéries de plus en plus fréquentes.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net