Au total, 12 miliciens locaux parmi eux 2 mineurs se sont rendus aux soldats congolais, puis remis lundi 5 juin 2023 aux animateurs du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S) section de la ville de Beni, au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.
L’information a été rapportée ce même lundi aux médias par le porte-parole du secteur opérationnel de l’armée loyaliste dans la partie Nord de la province. D’après le Capitaine Antony Mwalushayi, ces ex-combattants ont œuvré au sein des groupes armés AFPP/AP de Kabidon, UPLC de Mayani, Kyandenga et Nduma Rénové de Guidon.
« J’avais été intégré de force dans la milice. Quand je suis arrivé sur la route, je me suis dit, je ne dois pas continuer à vivre dans la brousse et à tracasser la population, parce que cela ne m’a pas plu, et nous la tracassons… », a témoigné, devant la presse à Beni, l’un des rendus.
Pour le cas de la partie Nord du Nord-Kivu, les miliciens mai-mai sont maintes fois cités dans de nombreuses exactions à l’égard des civils et des éléments de sécurité et de défense dans les villes de Butembo et de Beni ainsi que dans les territoires de Beni et de Lubero, en dépit des opérations militaires.
C’est pourquoi la reddition de cette dizaine réjouit le porte-parole local des forces armées, ce qui témoigne, ajoute-t-il, de la volonté des miliciens à prendre sien l’appel du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi derrière le PDDRC-S, Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (PDDRC-S) en cours dans plusieurs provinces de la RDC.
« Ils sont là avec trois armes de guerre de type 47. C’est juste le début, et c’est un message fort que nos compatriotes ont lancé à l’armée pour accepter l’appel non seulement de l’armée, mais aussi du PDDRC-S », a laissé entendre Capitaine Antony.
Jeudi dernier, le coordonnateur du PDDRC-S, Tommy TAMBWE a rappelé à travers une vidéo que « ce programme est communautaire avec une approche holistique et intégrée qui vise la paix, la restauration de l’autorité de l’État, le relèvement des communautés et la stabilisation », d’où sa volonté de voir les groupes quittés la brousse.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net