RDC: le bilan des bombardements du camp des déplacés de Mugunga passe de 14 à 35 morts et 37 blessés
En l’Est de la RDC, le gouvernement congolais actualise le bilan des bombardements de vendredi 3 mai dernier du camp des déplacés de Mugunga, au Nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Il passe de 14 à 35 morts et 37 blessés. Les chiffres ont été communiqués jeudi 09 mai 2024 par le Ministre national des affaires sociales, Modeste Mutinga.
La délégation du gouvernement central est arrivée ce jeudi à Goma à la demande du chef de l’Etat. Aussitôt dans la ville volcanique, elle a tenu une réunion avec les autorités provinciales pour s’imprégner des attaques à la bombe attribuées à l’armée rwandaise sous la couverture du M23, selon Kinshasa.
« Ce bilan qui a évolué était de 14 morts. Il est aujourd’hui fixé à 35 morts et 37 blessés. Nous avons décidé d’organiser les obsèques pour le samedi prochain. Toutes les dispositions sont prises pour que ces obsèques soient dignes », rapporte le Ministre Mutinga.
En effet, Le bilan s’alourdit parce que de nombreux blessés succombent de leurs blessures en pleine prise en charge médicale. Parmi les victimes, on compte principalement des femmes et des enfants. Une tuerie qui pousse le Ministre des droits humains à ne pas mâcher ses mots face au silence de la communauté internationale depuis ces incidents.
« Il est inadmissible qu’on s’intéresse au Congo qu’avec les matières premières, et là où ça intéresse la communauté internationale on montre au créneau. Mais, lorsque les vies humaines : des enfants, des femmes sont fauchés, sont violés à longueur de journée, ça n’interpelle pas la communauté internationale. Nous en avons marre »,
Table Albert Fabrice Puela d’un ton de fermeté.
Pour outre, dans un communiqué conjoint, le HCR et l’UNICEF estimaient déjà à 210 000 le nombre de personnes affectées dans ces zones à la suite de la flambée des exactions orchestrées par l’armée rwandaise et leurs alliés sur le sol congolais.
En conclusion, Ils sont actifs dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo où ils contrôlent des vastes espaces dont des carrés miniers.
Djiress Baloki/Jdn/Nord-Kivu