Nord-Kivu : une deuxième attaque de l’ADF fait plus de 40 morts et des blessés dans le Lubero

Des terroristes ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées sont accusés d’avoir tué plus de 40 civils à Mayikengu, village situé dans le territoire de Lubero à la limite avec le territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. L’incident sécuritaire remonte dans la journée de mercredi 12 juin 2024, rapportent des acteurs des forces vives, qui déplorent également de nombreux blessés et des maisons voire des motos incendiées.

C’est la deuxième attaque meurtrière attribuée à l’ADF principal massacreur des civils dans la région de Beni et dans une partie de l’Ituri, une autre province victime des exactions des groupes locaux et étrangers.

« Ces rebelles ont fait assaut dans le village vers 13heures avant d’appeler la population à prendre part à un meeting. Soudain ils ont commencé à tirer à bout portant », témoigne un défenseur sous anonymat.

La zone ciblée est dépourvue des militaires et des policiers depuis. Une défaillance sécuritaire qui a alors permis aux terroristes d’opérer dans toute quiétude. Mais l’administrateur du territoire tente de rassurer en tout en confirmant le même bilan lourd.

« Le bilan est vraiment lourd. Hier, nous avions comptabilisé 25. Mais avec la fouille, nous sommes arrivés aujourd’hui à 42 personnes tuées par les terroristes ADF. Il y a une dizaine de personnes blessées, une dizaine de motos brûlées, plusieurs maisons incendiées avec des objets dedans », explique Colonel Alain Kiwewa.

La question de la persistance de l’ADF préoccupe la RDC et l’Ouganda, deux pays voisins qui subissent les exactions. C’est ce qui a d’ailleurs motivé le lancement des opérations conjointes FARDC-UPDF depuis 30 novembre 2021 sur le sol congolais, où l’ADF (MTN/ISCAP) est accusé d’avoir tué des milliers de civils, avec d’énormes dégâts matériels depuis des décennies.

Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net