Nord-Kivu : 3 policiers blessés et 7 manifestants interpellés lors des altercations à Butembo

Trois policiers blessés aux côtés des civils interpellés. Bilan des altercations survenues vendredi 15 octobre entre des jeunes et des forces de l’ordre dans certains quartiers de Butembo (Nord-Kivu).

Une situation consécutive à l’appel du groupe de pression véranda Mutsanga à une journée ville morte pour décrier la persistance des tueries à Beni-Ituri en dépit de l’instauration de l’état de siège. Situation d’exception décidée par le chef de l’état pour faire face aux violences armées dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à l’Est de la RDC.

Effectifs policiers en très grand nombre dans des endroits stratégiques. Des barricades sur des routes menant vers le centre commercial. Des pneus brûlés dans différents ronds-points en communes Mususa, Kimemi et Bulengera. C’est à quoi ressemblait Butembo, déjà tôt le matin du vendredi.

Une situation qui a, par la suite, entrainé la paralysie des activités socio-économiques et la circulation routière au centre commercial et dans des coins comme Kaliva, Katwa, Mutsanga, où des altercations entre des jeunes et des forces de l’ordre ont été signalées. Au rendez-vous, des projectiles contre des bombes à gaz lacrymogènes.

Pour Shafi Musitu, membre de la véranda Mutsanga, ce n’est que le début d’une nouvelle série des manifestations pour revendiquer la paix à Beni-Ituri.

« Les assaillants ne doivent pas continuer à nous tuer, à incendier nos véhicules. Trop c’est trop, ça doit cesser. Cette unité de la population aura un prix. Les actions vont continuer pas seulement des journées ville morte. Nous voulons la paix », a-t-il clamé sous une voix vive.

Dans le rang des forces de l’ordre, trois policiers blessés par jet des projectiles sont à déplorer. « Les malades vont passer à la radiologie mais je sais que Dieu fera grâce », a déclaré le commandant de la police à Butembo, le commissaire supérieur principal Polo Ngoma.

Par ailleurs, « aucun civil n’a été touché par balle comme prétendaient certaines opinions », a laissé entendre l’autorité policière.

Selon les organisateurs de l’action, au moins une dizaine de manifestants ont été interpellés lors des échauffourées. La police de son côté,  parle de 7 dont 2 mineurs. Les deux enfants ont été relâchés. « Les 5 majeurs vont répondre de leurs actes devant les instances judiciaires », a indiqué le commissaire supérieur principal Polo Ngoma.

Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu