C’est depuis 14h30″ de ce mercredi 19 décembre que le candidat commun de l’Opposition, Martin Fayulu Madidi, en provenance de l’ex-province du Bandundu est arrivé vers N’sele à la bifurcation de la RN1 et la route de Maluku. Alors qu’attendu avec impatience par des milliers des militants à Kinshasa, ce dernier s’est vu empêché par la police nationale de rentre dans la capitale RD-congolaise.
Quand la foule qui l’attendait les longs de la RN1 a vu les barrières érigées par ces services de sécurité à N’sele, ces jeunes en ont de leur part érigé d’autres barrières à Kinkole contre la police, l’armée et la garde républicaine, ce qui a vite tourné aux coups de gaz lacrymogènes et balles réelles contre jet des pierres. C’est à 20h locales que le cortège de Fayulu a été libéré après plus de 6 heures de séquestration sans raison valable.
Malgré tout ce retard occasionné par ces services commandés, la population venue des différentes communes de Kinshasa ont attendu leur candidat et lui ont réservé un accueil à la chandelle. Donc, chacun s’est acheté sa bougie et allumé en l’honneur de Madidi. « Les barrages ont été levés et je suis sain et sauf. Merci pour vos messages, vos prières et la pression que vous avez exercé. De quoi ont-ils peur », s’est interrogé le surnommé « Soldat du Peuple dans un tweet.
Son cortège attaqué!
C’était prévisible que Fayulu serait retenu à N’sele pour des raisons purement politiques pendant cette période électorale alors que les observateurs de l’Union africaine, de la SADC…se trouvent déjà à Kinshasa. Pendant que l’on attaquait son cortège à l’intérieur du pays, le gouverneur de Kinshasa procédait à la suspension subite de la campagne, violant ainsi le calendrier électoral qui limite ladite campagne le 21 décembre.
« Après m’avoir empêché d’atterrir à Kindu, après avoir attaqué mon cortège et tué mes supporters à Lubumbashi et Kalemie ainsi que le détournement de mon avion vers Goma. Après s’être attaqué à mon cortège à Masimanimba, la Kabilie m’empêche maintenant de rentrer à Kinshasa ou je dois tenir un meeting. De quoi ont-ils peur? Je n’ai que mon Dieu et mon peuple », s’est-il également demandé.
De son côté, son collègue opposant et membre de la coalition Lamuka qui a fait de Fayulu candidat commun de l’Opposition, Jean-Pierre Bemba Gombo s’en prend au Pouvoir en place. « À 4 jours du scrutin, le régime actuel qui est aux abois s’acharne à intimider notre candidat Martin Fayulu en attaquant son cortège à coup de gaz lacrymogène et de balles réelles à Masimanimba. Le peuple congolais n’est pas dupe et il a déjà choisi son camp.#AvecDieunousvaincrons », a-t-il cogné dans un tweet.