Alors que les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ont pesé lourdement sur la stabilité régionale ces dernières années, un nouveau souffle diplomatique semble émerger sous l’impulsion de la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Son approche méthodique, déterminée et ouverte au dialogue a permis de jeter les bases d’un accord qui suscite espoir et prudence à la fois dans la sous-région des Grands Lacs.

Depuis sa nomination à la tête de la diplomatie congolaise, Mme Wagner s’est illustrée par une posture résolument proactive. Consciente de la complexité du dossier congolais, notamment à l’Est du pays, elle a su faire entendre la voix de Kinshasa sur les scènes régionales et internationales avec fermeté mais sans rupture.

C’est dans cette dynamique qu’elle a conduit les récentes discussions indirectes qui ont abouti à un accord préliminaire entre la RDC et le Rwanda, visant à réduire les tensions sécuritaires, encourager le retrait des groupes armés et restaurer une coopération transfrontalière minimale.
Ce rapprochement, bien que fragile, est le fruit d’une stratégie patiemment construite. En coulisses, la ministre Wagner a multiplié les consultations bilatérales, les échanges confidentiels et les plaidoyers diplomatiques auprès de partenaires africains et occidentaux. Elle a aussi insisté sur l’importance d’une médiation menée par des institutions crédibles, notamment l’Union africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est.
Sa diplomatie se distingue également par une attention particulière à la souveraineté nationale et à la dignité du peuple congolais. En refusant les diktats et les solutions imposées de l’extérieur, elle a su rétablir un équilibre dans les rapports avec les pays voisins, tout en appelant au respect des principes de bon voisinage.
Une voix féminine qui s’affirme dans les arènes internationales
Thérèse Kayikwamba Wagner s’impose aujourd’hui comme l’une des rares femmes africaines à occuper un rôle central dans la gestion d’un dossier de paix aussi sensible. Sa voix, posée mais ferme, commence à inspirer le respect de ses homologues et à marquer de son empreinte la diplomatie congolaise contemporaine.
Elle incarne une nouvelle génération de responsables congolais tournés vers la résolution des conflits par la voie diplomatique, sans renoncer aux exigences de justice et de vérité. Dans un contexte où le peuple congolais attend des réponses concrètes aux défis de la sécurité, du développement et de la souveraineté, son action est perçue comme un signal de réorientation stratégique.
L’accord conclu n’est que le début d’un long processus, et les incertitudes demeurent. Cependant, il symbolise une volonté de désescalade et de dialogue, que Thérèse Kayikwamba Wagner a su incarner avec intelligence et sang-froid.
À l’heure où les regards restent tournés vers l’Est du pays, la ministre des Affaires étrangères confirme son rôle clé dans la recherche d’une paix durable. Si la diplomatie est l’art de faire possible ce qui semblait impossible, Mme Wagner en a livré une démonstration éclatante.
Christiane EKAMBO