La scène, devenue virale sur les réseaux sociaux, avait choqué plus d’un : une femme, présentée comme membre d’un réseau de braqueurs, malmenée et dénudée par des agents des forces de l’ordre après son arrestation. Face à ce dérapage, le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba, a brisé le silence. Dans un communiqué publié le vendredi 17 octobre 2025, il a exprimé sa profonde indignation et promis des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces actes jugés contraires à la dignité humaine.
L’affaire concerne Honorine Porche, suspecte dans le braquage d’une agence de la Rawbank, survenu au rond-point Victoire à Kinshasa. Si l’opération des forces de sécurité s’est soldée par la neutralisation des assaillants sans perte civile, la diffusion des images de son interpellation a relancé le débat sur les méthodes de la police et le respect des droits fondamentaux en situation d’arrestation.
Une réaction rapide et symbolique
En saluant la bravoure de la Police nationale congolaise (PNC) et des FARDC, Samuel Mbemba a tenu à distinguer le professionnalisme opérationnel des dérapages individuels.
Il a annoncé l’ouverture de poursuites disciplinaires et judiciaires contre les agents impliqués, dénonçant un « traitement dégradant et contraire à la dignité humaine ».
Une position ferme qui vise à rappeler que la lutte contre la criminalité ne peut se faire au détriment des principes fondamentaux de la République.
Cette prise de position du ministre des Droits humains traduit la volonté du gouvernement congolais d’affirmer une tolérance zéro face aux abus, même dans le cadre des opérations de sécurité.
Elle s’inscrit dans une dynamique de responsabilisation des forces de l’ordre et de promotion d’une culture des droits humains, longtemps réclamée par la société civile et les partenaires internationaux.
Samuel Mbemba, dont les interventions récentes témoignent d’une approche à la fois éthique et institutionnelle de la gouvernance, rappelle ainsi que la sécurité des citoyens et le respect de la dignité humaine doivent aller de pair.
Un message fort, à un moment où la RDC cherche à renforcer l’image d’un État de droit responsable, attaché à la justice et à la protection de chaque citoyen y compris ceux en conflit avec la loi.
Blaise Bozenge
