Le nombre des déplacés ne cesse d’accroître à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, de suite des affrontements entre les soldats loyalistes et leurs alliés aux rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Le HCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés affirme, dans un communiqué de presse mercredi 14 février 2024, avoir recensé une nouvelle vague de 135 000 personnes déplacées fuyant la cité de Sake en direction de Goma.
La cité de Sake est considérée comme le dernier verrou pour les rebelles afin d’atteindre Goma. C’est de là que les affrontements se sont concentrés depuis fin janvier 2024. Une situation dramatique qui n’épargne pas les civils y compris les site de Sake et de Lushagala à Goma, où se trouvent jusqu’à 65 000 personnes déplacées, alerte le HCR.
« L’utilisation croissante de l’artillerie lourde et des bombardements lors d’affrontements autour de Goma fait peser de graves menaces sur les populations civiles et déplacées, menaçant d’accroître le nombre de victimes et la destruction de bâtiments utilisés comme abris communaux », s’alarme l’agence de l’ONU.
D’après les statistiques partagées par le HCR, au moins 15 civils ont été tués et 29 blessés autour de Goma et de Sake, la première semaine de février. Pour la directrice régionale du HCR pour l’Afrique australe et coordonnatrice régionale pour la situation des réfugiés en RDC, les bombardements aveugles et la violence doivent cesser.
« La situation est tragique et inacceptable. Nous appelons d’urgence toutes les parties à protéger les civils, à respecter le droit humanitaire et à créer des couloirs sûrs pour l’aide », table Chansa Kapaya.
En octobre 2023, l’ONU a évoqué 6,9 millions de personnes actuellement déplacées à l’intérieur de la RD Congo, en raison de la flambée de violences dans l’est du pays. Un nombre record nécessitant un besoin accru d’aide humanitaire.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net
