Ce mardi 4 février, les rues de Pretoria ont été le théâtre d’une manifestation vibrante, réunissant plusieurs centaines de Congolais devant les bureaux de l’Union européenne (UE). Leur message était clair : dénoncer l’inaction de la communauté internationale face à la crise humanitaire et sécuritaire qui ravage la République Démocratique du Congo (RDC).
Avec des slogans poignants et des pancartes éloquentes, ils ont également appelé à des sanctions immédiates contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23.
La situation dans l’est de la RDC, marquée par des violences atroces et des déplacements massifs de populations, suscite une indignation croissante. Selon les manifestants, l’absence de mesures concrètes de la part des puissances internationales aggrave les souffrances des Congolais.
De nombreux participants, drapés du drapeau congolais, ont accusé Kigali de jouer un rôle déstabilisateur dans la région en soutenant logiquement et militairement les rebelles, suite aux rapports récents des Nations Unies, qui pointent l’implication présumée de Kigali, un sujet controversé qui divise les dirigeants africains et internationaux.
Parmi les revendications phares, la mise en place de sanctions ciblées contre le gouvernement rwandais a été largement relayée. Alors que le soleil déclinait sur Pretoria, les manifestants ont promis de continuer leur mobilisation tant que leurs voix ne seraient pas entendues.
Ainsi, cette manifestation illustre une fois de plus la frustration d’un peuple face à une communauté internationale perçue comme absente. Une chose est sûre : la crise en RDC, et ses répercussions régionales, est un dossier qui ne peut plus attendre d’être relégué aux oubliettes.
Josué KALUBI
