Dans un contexte où la sécurité nationale continue de dominer les débats en République Démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a pris une décision stratégique importante. Par une ordonnance présidentielle rendue publique dans la nuit de ce mercredi 5 février 2025, M. Désiré-Cashmir Eberande Kolongele a été nommé conseiller spécial pour la sécurité.
Ce choix, qui intervient à un moment clé, reflète la volonté du chef de l’État de consolider les efforts en matière de sécurité dans un pays confronté à des défis multiples.
La nomination de M. Kolongele s’inscrit dans une dynamique gouvernementale visant à renforcer la lutte contre les groupes armés actifs dans l’est du pays. Rappelons que cette région reste particulièrement instable, malgré plusieurs initiatives militaires et diplomatiques.
Désiré-Cashmir Kolongele, connu pour sa discrétion et son expertise dans le domaine de la sécurité, a déjà occupé divers postes stratégiques au sein de l’administration congolaise. Sa nomination témoigne de la confiance que le président Tshisekedi place en ses capacités. Toutefois, la tâche qui l’attend est immense. Les défis sécuritaires, exacerbés par l’activité persistante des groupes armés et les tensions régionales, nécessitent des mesures innovantes et une coopération renforcée avec les partenaires internationaux.
Bien que cette initiative ait été saluée par certains, elle a également suscité des interrogations. Certains estiment que les nominations, aussi stratégiques soient-elles, ne suffiront pas à résoudre les problèmes de fond. D’autres mettent en avant la nécessité d’une réforme structurelle des forces de sécurité pour assurer une réponse durable aux crises.
Il convient de souligner que cette nomination intervient dans un climat politique tendu, marqué par des critiques croissantes envers la gestion sécuritaire de l’exécutif. Par ailleurs, des appels à des résultats concrets se multiplient.
Si la désignation de M. Kolongele marque un pas dans une direction prometteuse, elle s’accompagne d’attentes considérables. Le nouveau conseiller spécial devra prouver rapidement que cette décision présidentielle ne relève pas simplement de la stratégie politique. La balle est dans son camp.
Josué KALUBI