Après deux journées sans activités décrétées par la société civile, une timide reprise des activités s’observe depuis la matinée de ce jeudi 27 Janvier 2022, au centre-ville de Beni, dans la commune de Mulekera, notamment à Kalinda, Kanzulizuli, Butsili et Ngongolio. Ces contrées ont été les plus touchées par des soulèvements populaires contre l’État de siège depuis lundi dernier.
Si, sur le boulevard Nyamuisi et au centre-ville Matonge le trafic a repris timidement depuis lundi soir, c’est seulement ce mercredi soir qu’elle a repris dans les quartiers ci-haut cités. Depuis lors, quelques taxi-motos et véhicules circulent sans être inquiétés.
Des vendeurs d’essence communément appelé Kadafi sont aussi visibles aux abords du boulevard et dans des quartiers. En revanche, des boutiques et magasins, hésitent encore d’ouvrir les portes et reprendre leurs activités.
Le bourgmestre de la commune Mulekera (Beni), la plus touchée par des nouvelles manifestations contre l’État de siège, du mercredi 26 Janvier 2022, a appelé les jeunes au calme et à plus de retenue pour éviter les débordements. Le commissaire Ngongo Mayanga Dieudonné, appelle aussi les manifestants à vaquer librement à leurs activités.
«Quand les jeunes manifestent et s’attaquent aux biens publics même des particuliers, ce n’est pas normal. Qu’ils trouvent le temps d’évaluer toutes leurs actions depuis des années. Est ce que ces actions ont vraiment ramené la paix à Beni, je crois que c’est non. Ces manifestations ont plutôt retardé le développement de notre commune et même de la ville entière. C’est dans ce sens que j’appelle les uns et les autres à la retenue et au bon sens pour permettre aux autorités de bien faire leur travail de restaurer l’autorité de l’État dans la zone», a indiqué Ngongo Mayanga, Bourgmestre de la commune Mulekera.
De nombreux jeunes qui manifestaient ont incendié lundi et mardi des motos appartenant aux particuliers et aux officiers de la police. Ils ont également vendalisé le bureau du quartier Butsili et Ngongolio.
Ils ont été dispersés par la police et les militaires FARDC, à coups de gaz lacrymogène et des tirs de sommation, pendant qu’ils tentaient d’ériger des barricades dans plusieurs artères aux quartiers Ngongolio, Butsili et Kalinda (Mulekera).
Augustin SIKWAYA/ Beni