Pénurie d’eau à Tshikapa : la population exposée à des maladies d’origine hydrique

La population de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, est confrontée depuis trois jours à une pénurie d’eau potable, la REGIDESO n’étant plus en mesure d’assurer la distribution.

Privés de cette ressource essentielle, les habitants sont contraints de consommer l’eau de puits non traitée, exposant ainsi la ville à un risque accru de maladies d’origine hydrique.

Pour s’approvisionner, femmes et jeunes filles doivent recourir à des forages souvent non conformes aux normes d’hygiène, ou parcourir de longues distances pour atteindre des fontaines, avec tous les risques que cela implique, notamment en matière de santé et de sécurité.

Selon les responsables de la REGIDESO, cette interruption est causée par une panne technique survenue à l’usine de traitement et de distribution d’eau de la ville. Paul Salé, chef du centre de Tshikapa, a assuré que la situation serait bientôt résolue, sans toutefois fournir de délai précis.

Face à cette situation préoccupante, la société civile dénonce une mauvaise gestion de la REGIDESO et appelle à une intervention urgente des autorités provinciales.

« Nous demandons aux autorités de ne plus traiter cette situation avec légèreté. Même si, chez elles, il y a de l’eau ou que la vie y semble facile, elles doivent penser à la souffrance de la population », a déclaré M. Bosco Yamba, un acteur de la société civile.

Cette nouvelle pénurie vient aggraver une crise hydrique persistante dans la ville. Les communes de Mbumba et Mabondo, en particulier, n’ont plus accès à l’eau de la REGIDESO depuis près de quatre ans, suite à l’effondrement du pont Kasaï, qui les reliait à la commune de Kanzala et au réseau de distribution central.

La situation exige des solutions durables pour garantir l’accès à l’eau potable à tous les habitants de Tshikapa, un droit fondamental encore trop souvent négligé.

Marcel MBOMBO/Kasaï

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