Après le Mali et le Niger, le Burkina Faso ratifie la création de la Confédération des États du Sahel (AES)

Le Burkina Faso a donné son aval à la création de la Confédération des États du Sahel (AES) en approuvant, jeudi, le traité correspondant lors d’une séance de l’Assemblée législative de Transition (ALT). Le texte a été adopté par 70 voix favorables, aucune voix contre et une abstention.

Cette approbation marque l’intégration officielle du Burkina Faso dans cette nouvelle alliance régionale. Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, présent à l’Assemblée, a rappelé que le traité, signé à Niamey le 6 juillet 2024, prévoit que chaque pays confédéré prenne les dispositions nécessaires pour ratifier l’accord conformément à ses procédures constitutionnelles. Le Mali et le Niger avaient déjà validé ce traité.

L’Alliance des États du Sahel, créée le 16 septembre 2023, est née en réponse à la menace d’intervention militaire de la CEDEAO, qui cherchait à rétablir le président du Niger, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État. En conséquence, les gouvernements de Ouagadougou, Bamako et Niamey ont décidé de quitter la CEDEAO, qu’ils considèrent comme manipulée par la France, leur ancienne puissance coloniale. En mai 2024, un projet de traité visant à établir formellement la Confédération des États du Sahel a été finalisé à Niamey.

Cette confédération, créée officiellement le 6 juillet 2024 lors d’un sommet réunissant les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger, couvre la région du Liptako-Gourma, une zone transfrontalière historique partagée par les trois pays.

De plus, à la mi-mars 2024, les membres de l’AES ont annoncé leur retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), jugeant cette organisation insuffisamment solidaire dans leurs efforts pour réaliser leurs aspirations souveraines et démocratiques.

La Rédaction

Laisser un commentaire