Après le pillage du Coltan, Kagame se met sur les traces du pyrochlore en RDC



Les minerais que regorgent la RDC sont convoités par les pays voisins et les sociétés multinationales. Tous ces minerais constituent le nerf de la guerre qui sévit à l’est de la République Démocratique du Congo. Le pays a dénoncé le soutien du Rwanda à la rébellion du M23 qui commet des atrocités au Nord-Kivu.

« Point n’est besoin de souligner que la guerre que mène le Rwanda sous couvert des M23, est une guerre économique », a indiqué le ministre Julien Paluku. Lors du briefing de la presse co-animé lundi avec le ministre de la communication et médias, fort de son expertise de 12 ans à la tête de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku a dévoilé les visées de Kagame sur la RDC. Pour le ministre Julien Paluku, Kagame fait la guerre à la RDC pour avoir le contrôle à 3 niveaux à savoir: politique, économique et militaire.

FDLR, la liane de Kagame

Depuis plusieurs années, le Rwanda accuse la RDC d’être de connivence avec les éléments de la Force de Libération du Rwanda (FDLR) installés au Nord-Kivu depuis 1994.
Se servant de cet alibi, le Rwanda a fait incursion à maintes reprises sous le label des groupes armés négatifs, jadis avec le RCD, aujourd’hui camouflé derrière le M23.

Pour Julien Paluku, 28 ans après, les FDLR ne constituent plus une menace pour le Rwanda. « Estimés à leur arrivée à environ 1million des combattants et réfugiés Rwandais, ils sont aujourd’hui à 500 FDLR », souligne Julien Paluku. Pour l’ancien gouverneur, les FDLR sont à ce jour des vieilles personnes qui pour la plupart ont entre 60 et 70 ans, et ne peuvent avoir encore une capacité de nuisance.

Le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya révèle: « Malgré le rapatriement de la totalité des FDLR au Rwanda, il est curieux de constater que bons nombres sont réinjectés en RDC par les autorités Rwandaises ». Pour Julien Paluku, le FDLR est la liane à laquelle se grippe Paul Kagame pour justifier ses atrocités en RDC.

Objectifs: Pillage des minerais

Devant les médias tant nationaux qu’internationaux, le ministre Julien Paluku a démontré noir sur blanc que le Rwanda menait une guerre économique en RDC pour piller ses minerais à savoir: le Coltan, la Cassitérite et le pyrochlore dans les mines de Lueshe dans le territoire de Rutshuru.

Au cours d’un briefing de la presse le 5 novembre dernier, le porte-parole des Forces Armées de la RDC (FARDC), Général-major Sylvain Ekenge a indiqué que le Nord-Kivu est victime d’une guerre totalement téléguidée par le gouvernement Rwandais dans l’optique de voler les minerais de la RDC.

« L’objectif de Kagame, c’est d’installer l’insécurité dans le Nord-Kivu pour en tirer des bénéfices. C’est sous l’insécurité qu’ils font passer les minerais pour alimenter ses raffineries de coltan, de l’or et de cassitérite », a souligné le Général-major Sylvain Ekenge.

« L’objectif de Kagame, c’est d’installer l’insécurité dans le Nord-Kivu pour en tirer des bénéfices. C’est sous l’insécurité qu’ils font passer les minerais pour alimenter ses raffineries de coltan, de l’or et de cassitérite », a souligné le Général-major Sylvain Ekenge.



Selon, le ministre Julien Paluku, Rutshuru est ciblé par les rebelles du M23 parce que son sol regorge des minerais convoités par nos voisins et les multinationales. Il y a la cassitérite, de la colombo-tantalite anciennement appelé colombium de la violframite, la monazite et l’or.

Les deux grands gisements de pyrochlore (Minerai de niobium) connus en RDC sont situés à Bingo à 25km à l’Ouest de Beni et Lueshe dans la chefferie de Bikuto et qui est exploité par la SOMIKIVU depuis 1986.

Près de 10 millions des personnes ont péri depuis près de trois décennies que perdurent cette guerre. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) depuis le début de l’année 2022, plus de 1,5 million de personnes sont en situation de déplacement interne, à cause des affrontements des groupes et forces armées. Le total des personnes déplacées en RDC est de près de 5,7 millions. Les femmes représentent 51% de cette population déplacée.

Pour Patrick Muyaya, justice doit être faite. Les enquêtes sont lancées pour qud les bourreaux de tous les crimes perpétrés en RDC répondent de leurs actes. Il a lancé un appel vers la communauté internationale pour qu’elle de soutenir ceux qui se nourrissent du sang versé par les congolais
Christiane EKAMBO