Attaque des locaux de la Monusco : « ni dans le chaos, la confusion, et la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix » (Khassim Diagne)

La Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) a, à travers un communiqué de presse, condamné ‘’vigoureusement’’ l’attaque de ses locaux à Goma, capitale du Nord-Kivu, dans la partie Est de la RDC. Ces incidents ont été perpétrés lundi 25 juillet 2022 par des manifestants hostiles à la mission onusienne.

Des manifestants qui ont étalé leur exaspération suite à la passivité de la mission onusienne dans la pacification de l’Est du pays secouée par de violences accrues des groupes armés locaux et étrangers.

« La Mission est très préoccupée par ce très grave incident qui intervient au lendemain de propos hostiles et de menaces non voilés émis de la part d’individus et groupes à l’encontre des Nations-Unies », a-t-on lu dans ce document parvenu l’après-midi du lundi à journaldesnations.net.

Des manifestants attaquent avec de jet des pierres le siège de la Monusco à Goma à l’est de la RDC

Dans ce contexte de tension, le Représentant spécial adjoint en charge des opérations et chef de mission par intérim, Khassim Diagne appelle à l’apaisement et à la retenue.

« Ce n’est pas dans le chaos et la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix », a déclaré Diagne.

Pour cette personnalité onusienne : « Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contreproductifs. La MONUSCO est mandatée par le Conseil de sécurité pour accompagner les autorités à protéger les civils ».

En dépit de cette méfiance populaire, les casques bleus indiquent qu’ils se tiennent « aux côtés des populations et appuient les forces de défense et de sécurité nationale dans leur lutte contre les groupes armés ».

Et de poursuivre en rappelant : « La Mission appuie aussi les autorités congolaises dans leurs efforts qui visent à restaurer l’autorité de l’Etat ».

Les autorités congolaises, les acteurs politiques, la société civile et toutes les forces vives de la RDC sont invitées par la Mission onusienne à dénoncer ces actes de pillage, et elle se tient à leur disposition pour continuer de travailler ensemble à restaurer la paix et la sécurité avec les
institutions nationales et provinciales.

Du même communiqué, la Monusco rappelle aux uns et aux autres que ses locaux sont inviolables en vertu de l’Accord sur le statut des Forces entre les Nations Unies et le Gouvernement de la République démocratique du Congo (SOFA), ainsi que la Convention sur les privilèges et immunités des Nations Unies de 1946.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net