Au Nord-Kivu, le Tribunal Militaire Garnison de Butembo a condamné 17 soldats congolais sur les 23 accusés pour des infractions telles que la dissipation de munitions de guerre, la violation des consignes, le vol simple, le meurtre, le pillage et la lâcheté. Le verdict de ce procès a été rendu mardi à Lubero, chef-lieu du territoire portant le même nom, un territoire plus vaste que la superficie du Rwanda.
Au total, 23 militaires étaient jugés depuis lundi par le Tribunal Militaire Garnison de Butembo siégeant en matière foraine à Lubero-Centre. Après deux jours d’audiences publiques, le jugement a été prononcé mardi, le jour de la Saint-Sylvestre 2024.
Dans le box des accusés : 17 militaires. Le premier groupe était composé de 13 soldats, tous condamnés à la peine de mort, la plus lourde, pour avoir été reconnus coupables des infractions de meurtre, pillage et lâcheté.
Sur la même liste, 4 autres soldats ont été condamnés à des peines de prison allant de 2 à 10 ans pour dissipation de munitions de guerre, violation des consignes et vol simple.
Selon la justice militaire, ces membres de l’armée nationale congolaise ont commis ces infractions sur les différentes lignes de front, notamment dans des villages situés dans le sud du territoire de Lubero, où les forces armées congolaises, appuyées par les jeunes patriotes (wazalendo), combattent les soldats rwandais du M23 depuis décembre 2024 dans cette région de l’Est de la RDC.
De plus, six autres militaires ont prouvé leur innocence. Le Tribunal les a acquittés, mettant ainsi fin à ce procès, qui s’est déroulé à plusieurs dizaines de kilomètres des zones de combats ayant contraint des milliers de civils à abandonner leurs produits agricoles ainsi que leur bétail, notamment des vaches, des moutons et des chèvres.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu