Beni : « Commence petit, mais commence », le message fort de Mathieu Ivogha à la jeunesse

Mathieu Ivogha, jeune entrepreneur originaire de Kasindi, cité frontalière de l’Ouganda, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.

L’entrepreneuriat peut transformer des vies et impulser un véritable changement dans les communautés locales. C’est le message que veut transmettre Mathieu Ivogha, jeune entrepreneur originaire de Kasindi, cité frontalière de l’Ouganda, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.

Dans un entretien accordé au Journal des Nations, il partage son expérience et appelle les jeunes à briser la peur pour se lancer dans l’entrepreneuriat, même avec peu de moyens.

« Il ne faut pas attendre d’avoir beaucoup d’argent pour démarrer. Ce qui compte, c’est de commencer quelque part, même petit. C’est ainsi qu’on apprend, qu’on évolue, et qu’on réussit », explique-t-il avec conviction.

Pour lui, entreprendre, c’est avant tout trouver une solution à un besoin réel dans la société. Il insiste sur le fait que l’entrepreneuriat n’est pas réservé aux riches : l’essentiel, selon lui, est d’avoir une idée claire, de la volonté et du courage.

Mathieu Ivogha souligne également que l’entrepreneuriat permet une meilleure autonomie dans la gestion du temps et une liberté que l’on ne retrouve pas forcément dans le salariat. « L’entrepreneur organise lui-même ses journées, ce qui permet une grande souplesse et une meilleure productivité », précise-t-il.

Il invite les jeunes à innover plutôt que copier. Même dans des domaines très concurrentiels comme la restauration, il est possible de se démarquer :

« Pourquoi ne pas proposer des plats rares comme la soupe de tête de chèvre ? C’est ce genre de différence qui attire les clients et fait la réputation d’un service », conseille-t-il.

Mais l’un des plus grands obstacles reste, selon lui, la peur du regard des autres et la honte de commencer petit. Il exhorte donc la jeunesse à oser, à affronter leurs doutes, et à apprendre de leurs premiers échecs :

« La peur bloque. Il faut essayer, même si on échoue au début. C’est comme ça qu’on apprend. L’essentiel, c’est de se lancer et de croire en soi. »

Enfin, il encourage les jeunes à observer les besoins de leur entourage et à proposer des solutions adaptées, même avec des moyens limités. Pour lui, c’est là que réside l’essence même de l’esprit entrepreneurial.

Gloire TSONGO/Beni

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