Un deuxième cas positif au virus Ebola est décédé la soirée de mercredi dans la ville de Beni (Nord-Kivu). Il s’agit d’une femme de 42 ans, contact du premier malade décédé le 6 octobre dans l’aire de santé de Butsili, annonce jeudi 14 octobre le médecin chef de zone de santé de Beni.
« Ça signifie maintenant que les équipes ont intensifié leur surveillance en listant les contacts et en les suivant, parce que c’est ça aussi le pilier important », a déclaré Docteur Michel Tosalisana.
D’après lui, une fois un contact « suivi » développe des signes relatifs au virus : « il est rapidement acheminé dans les structures de soins spécialisées, donc au CTE. Et là il va bénéficier d’un prélèvement, et c’est le laboratoire qui va préciser le diagnostic par rapport au cas enregistré », ajoute le médecin chef de zone de santé de Beni.
Actuellement, la ville de Beni fait face à deux grands fléaux sanitaires. D’une part la covid19 et l’épidémie d’Ebola de l’autre part. Une période critique qui mérite l’attention de tout le monde, lance Docteur Michel Tosalisana.
« Nous demandons à la population d’observer les recommandations des équipes d’enterrement digne et sécurisé (EDS). Il y en aura dans les aires de santé, dans les quartiers. Ce sont ces équipes qui vont nous aider à gérer les corps », indique-t-il.
Alors : « Nous demandons à notre population d’éviter de manipuler les corps sans vie. Ce sont nos semblables, nous allons les traiter dignement. Mais en cette période particulière, ce sont les équipes d’enterrement digne et sécurisé qui doivent les gérer. Tout corps sans vie doit bénéficier d’un prélèvement qui va nous déterminer la suite de funérailles », martele le médecin.
Dans cette contrée du Nord-Kivu, les autorités sanitaires ont entamé mercredi 13 octobre la vaccination. Sont attendues : « les personnes à risque, parmi lesquelles les contacts du cas confirmé et les premiers intervenants, seront vaccinées dans le cadre d’une action entreprise par les autorités sanitaires pour endiguer la propagation du virus », a-t-on appris de l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé.
Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu