L’an 2021 a enregistré selon les régions, des prix des produits céréaliers compris entre 200 et 300 FCFA le kg de mil, de sorgho et de maïs qui sont les céréales les plus consommées.
D’autres produits de grande consommation ont connu des hausses dans les mêmes proportions, allant de 10% à 50%. L’huile alimentaire et le poisson par exemple. Pour les hydrocarbures, les prix ont augmenté dès mars de 10 FCFA sur le super et le gasoil, et de 500 FCFA sur la bouteille de gaz butane de 12,5 kg.
Tout cela est la conséquence de ce que les consommateurs ont appelé « la vie chère » et sur laquelle le gouvernement n’est pas arrivé à convaincre.
Recettes fiscales à la hausse
A la date du 29 novembre 2021, la direction générale des impôts a recouvré au titre des impôts et taxes pour le budget de l’État 964 milliards de F CFA sur une prévision de 956 milliards F CFA, soit plus de 100% de taux de recouvrement. Pour les nouvelles mesures fiscales de la loi de finances gestion 2021, la taxe sur les activités financières (TAF) est entrée en vigueur le 1er juillet 2021.
Il a été initié le paiement par mobile money de la taxe sur les véhicules à moteur TVM. Selon Diakarya Ouattara président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina, 19 établissements de crédit ont collecté un encours de plus de 5000 milliards de FCFA. Selon le rapport annuel de la Banque africaine de développement (BAD) rendu public en mi-mars, le Burkina Faso continue de présenter un risque modéré de surendettement.
Par rapport à d’autres pays comme le Soudan, la Tunisie, l’Egypte, le Burkina Faso a gardé un niveau d’endettement soutenable. Malgré tout, le taux de croissance économique n’a guère dépassé les 2% contre 6% attendus, à cause du coronavirus, selon le président du Faso.
Cette année, c’est Elitis Express SA, la société de transport du Groupe Sissima Tours, qui a décroché le prix d’excellence dans la catégorie A des grandes entreprises. Les produits certifiés et labélisés du Burkina cette année sont : le beurre de karité, le kokodonda et le chapeau de Saponé. Le poulet local pourrait s’inscrire en 2022.
Exportations en baisse
Concernant les élections à la tête d’institutions du secteur privé, à la Chambre de commerce et d’industrie, Mahamadi Savadogo dit Kaddafi a repris les rênes pour 5 ans après les élections consulaires. Adama Soro élu le 25 juin dernier est le nouveau président de la chambre des mines du Burkina pour un mandat de deux ans.
Dans le secteur des mines, la production industrielle d’or fin connait une hausse évaluée à plus de 44000 tonnes contre 38000 tonnes en 2020. Les importations et les exportations totales ont baissé. Elles sont toujours destinées à l’Europe, l’Asie et le reste de l’Afrique.
Lutte contre la corruption
Courant 2021, le gouvernement a mis en demeure la société Baladji Group Mining Kalsaka qui détenait le permis d’exploitation de la mine industrielle d’Inata. Puis a retiré son permis. La société a esté en justice.
Dans l’affaire de vente illicite d’intrants, la chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Bobo-Dioulasso a requis 5ans de prison avec plus de 500 millions de FCFA d’amende à Sylvestre Yaméogo, ex directeur de l’audit interne de contrôle de gestion la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX). L’homme d’affaires burkinabè, en exil depuis des années au Benin, Salif Kossouka Ouédraogo, a été interpellé et mis sous mandat de dépôt par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour une affaire de 3 milliards de francs CFA. Pendant que des Burkinabè investissant illégalement dans les hydrocarbures au Burkina ont écopé de peines de prison jugées lourdes et d’amendes allant jusqu’à 8 milliards de FCFA.
Dans la même période, le RENLAC a relevé une augmentation des pratiques corruptrices avec la consécration de la police municipale, de la police nationale et des douanes à la tête des services les plus corrompus. Paradoxalement, la Cour des comptes a relevé dans son dernier rapport rendu public en décembre 2021 une amélioration progressive globale de la gestion des finances publiques.
En dépit de la réouverture des frontières aériennes, terrestres et ferroviaires au Burkina, la conférence de Bruxelles initialement prévue début décembre pour le financement du PNDES Il a été reportée à cause du nouveau variant du COVID-19 et de sa propagation en Europe.
Rachid Assade ZONGO/ de Savane Médias/ pour JDN