Butembo : des bougies allumées pour réclamer justice en faveur des journalistes tués

Les journalistes de l'Union nationale de la presse du Congo ( Unpc) section Butembo mobilisés pour rendre hommage à leurs collègues tués en plein exercice de leur profession

Des flammes de bougie ont brillé la soirée de ce vendredi 27 août 2021au rond-point VGH, au cœur du centre commercial de Butembo. Une initiative de l’union nationale de la presse du Congo (UNPC ) section du Nord-Kivu à travers la campagne : « une bougie pour la liberté de la presse ».

Des bougies allumées par la corporation des hommes et femmes des médias à Butembo, dénonçant les tueries des journalistes, vendredi 27 août 2021

Lancée le lundi dernier, cette campagne dénonce les tueries et les menaces de mort dont sont victimes les chevaliers de la plume dans les villes et territoires à l’Est du pays.

Les cas les plus récents sont notamment l’assassinat en août de Héritier Mangayane à Rutshuru près de Goma et Barthélémy Kubanabandu tué en mai 2021 dans le territoire de Masisi.

Lancement de la campagne « Une bougie pour la liberté de la presse » par l’Union nationale de la presse du Congo section Goma en faveur des journalistes tués à l’est

Cette activité a été soutenue par plusieurs couches sociales de la ville. Citons : des militants de la Lucha, des conducteurs des motos-taxis, des juristes, des animateurs de la coordination de la société civile locale, le représentant du Maire policier ont pris part à cette action. Une occasion pour eux de crier aussi haut :

« Protégeons les journalistes dans l’exercice de leur métier ».

« Donc nous allumons une bougie pour montrer au monde que nous souffrons. Il faudrait que le 27 Août de chaque année puisse être vraiment une journée qui soit chaque fois commémorer en hommage des personnes qui sont mortes à la recherche de la paix, à la recherche des informations comme les journalistes qui ont été souvent victimes des violations de divers genres », a indiqué Kambale Héritier, taximen de profession, bougie en main.

 

De l’autre côté, Ivogha Matthieu du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) appelle les autorités sécuritaires pendant l’état de siège : « à s’impliquer davantage dans la protection des journalistes au vue de leur bravoure dans leur rôle social, celui d’orienter la communauté en livrant des informations gratuitement au quotidien ».

« Hommage aux journalistes tués, leur sang réclame justice, lancent les professionnels des médias du Nord-Kivu ». Cette dernière est une des provinces de la RDC où des groupes armés locaux étrangers écument la region. Parmi eux, des ADF, rebelles ougandais responsables des tueries de centaines des civils dans la région de Beni depuis 2014.

Djiress BALOKI/correspondant au Nord-Kivu