Le FAO et le PAM tirent la sonnette d’alarme : « la crise alimentaire pourrait s’aggraver dans les prochains mois en RDC».

Sans une assistance consistante, « la crise alimentaire pourrait s’aggraver dans les prochains mois en République démocratique du Congo (RDC) ». L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont donné l’alerte ce mercredi 10 novembre à la communauté internationale.

Selon la dernière analyse du Cadre intégré de la classification de la sécurité alimentaire (IPC), publiée ce jour, tous les indicateurs sont au rouge.  « Près de 27 millions de personnes, soit un quart de la population de la RDC, sont confrontées à des conditions de crise ou d’insécurité alimentaire aiguë d’urgence, alimentées par de mauvaises récoltes, des déplacements dus à la violence, des maladies et l’effondrement des infrastructures », révèle ce rapport.

« Ces chiffres constituent un signal d’alarme pour plus d’action et pour faire les choses différemment », a déclaré le Représentant et Directeur de pays du PAM en RDC, Peter Musoko. Même son de cloche du côté de la FAO où le Représentant pays, Aristide Ongone souligne : « La situation alimentaire de nombreuses personnes en République démocratique du Congo reste désespérée, avec beaucoup d’obstacles différents ».

Des efforts sont faits du coté de la FAO et le PAM pour soulager tant soit peu les populations vulnérables.  La FAO a déjà renforcé son soutien aux plus vulnérables dans le pays afin d’accélérer une réponse efficace face à l’ampleur, l’urgence et la complexité de la crise. Son action pour atteindre 1,1 million de personnes a besoin d’un total de 65 millions de dollars, mais jusqu’à présent, seuls 4,5 millions de dollars ont été financés.

Le programme d’alimentation scolaire du PAM vise à atteindre 200 000 enfants au cours de l’année scolaire 2021-22 et un demi-million d’ici 2024. Avec l’UNICEF et la FAO, le PAM a lancé un projet de lutte contre la faim en milieu urbain, dans la périphérie de Kinshasa. L’initiative fournit des transferts monétaires à près de 100 000 personnes extrêmement vulnérables dans la commune de N’sele, durement touchées par les retombées économiques du COVID-19. Au total, le PAM a besoin de 99 millions de dollars jusqu’en avril 2022 pour atteindre ceux qui ont le plus besoin d’assistance.

Ben NOTO