Crise humanitaire au Nord et Sud-Kivu : « le monde ne doit pas négliger les souffrances endurées par les déplacés » (UNICEF)

Des enfants congolais sont confrontés à un danger croissant dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a alerté la directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans un communiqué lundi 5 décembre 2022 à l’issue de sa visite dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Cela résulte « des conflits armés, des épidémies de choléra et de rougeole qui se propagent ». D’ailleurs, la semaine dernière, près de 170 cas suspects liés au choléra ont été identifiés dans la province du Nord-Kivu, la plupart sont des enfants. La ville de Goma est, alors, menacée par cette épidémie.

« Sans soins rapides, le choléra peut tuer en quelques heures. Pour certains séparés de leurs familles, risquant d’être recrutés par des groupes armés », a prévu Marie-Pierre Poirier.

Cette situation pourrait rapidement devenir incontrôlable notamment : « dans les sites surpeuplés qui accueillent près de 200 000 personnes déplacées internes dans des conditions sanitaires déplorables », a déclaré la cheffe régionale de l’UNICEF.

La récente raison du déclenchement des mouvements des déplacés est liée aux combats qui opposent depuis près de 6 mois les forces armées congolaises aux rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo, au Nord-Kivu.

« 5,7 millions de personnes sont déplacées en RDC, dont l’écrasante majorité à l’est a fui les combats qui font rage et qui ont provoqué le déplacement d’au moins 1,5 million de personnes en 2022, dont plus de la moitié des enfants. Les atteintes aux droits de l’enfant sont absolument choquantes », a-t-elle fait savoir dans ce document consulté ce mardi par journaldesnations.net.

Dans ce contexte humanitaire désastreux, Marie-Pierre Poirier mobilise tout le monde à « ne pas négliger les souffrances endurées par les centaines de milliers de personnes qui ont eu à se réfugier dans des sites informels surpeuplés et insalubres, établis sur les coulées de lave témoins des précédentes éruptions du Nyiragongo. »

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net