Ituri : Situation humanitaire alarmante au site de déplacés de l’ISP Bunia, le président du comité de gestion sonne l’alerte

La situation humanitaire au site des déplacés de l’ISP Bunia, situé dans le chef-lieu de la province de l’Ituri, est alarmante. Le président du comité de gestion, Gérard Zawadi Vichuvi, a tiré la sonnette d’alarme. Au sein de ce site, le nombre de décès est en forte hausse.

Le site de l’ISP Bunia, situé dans la commune de Shari, a enregistré un nombre inquiétant de victimes parmi les personnes déplacées, en raison du manque d’assistance humanitaire régulière au cours de l’année 2024. Parmi les victimes figurent des enfants, des personnes âgées et de nombreuses femmes.

Selon Gérard Zawadi Vichuvi, environ 195 personnes déplacées par les conflits armés sont décédées en l’espace d’une année. Il a fait cette déclaration le mardi 31 décembre, à l’occasion de la clôture de l’année 2024. La malnutrition aiguë et l’anémie, causées par la pénurie de vivres sur le site, seraient les principales causes de ce drame.

« La situation humanitaire dans le site de l’ISP Bunia est difficile, car nous ne recevons pas régulièrement d’assistance humanitaire. Ainsi, au cours de l’année 2024, nous avons enregistré 195 décès. La plupart des victimes sont des enfants, qui meurent de malnutrition et d’anémie », a confirmé Gérard Zawadi Vichuvi à journaldesnations.net.

Outre la pénurie de nourriture, les déplacés rencontrent également d’énormes difficultés en raison du manque de soins médicaux adéquats. Sur le site, les bâches se détériorent pendant la saison des pluies, et les logements sont privés de mobilier, ajoute-t-il.

Face à cette situation, il lance un appel urgent au gouvernement, aux organisations humanitaires et à toute personne de bonne volonté pour venir en aide à ces déplacés avant que la situation ne se dégrade davantage.

Il est important de noter que ces déplacés vivent sur ce site depuis 2019, après les atrocités commises par les groupes armés. Actuellement, le site héberge plus de 11 710 déplacés, répartis sur 2 201 ménages.

Olivier KANDE/Ituri

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