Des membres du Mécanisme Conjoint de Vérification Élargi (MCVE) sont arrivés le jeudi 2 janvier 2025 à Lubero, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la ville commerciale de Butembo, dans la province du Nord-Kivu. Leur mission vise à recueillir et documenter de nouvelles preuves du soutien de l’armée rwandaise (RDF) aux rebelles du M23 dans cette région de l’Est de la RDC.
La délégation du MCVE, composée d’experts de la MONUSCO et de la SADEC, est présente sur invitation du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, ainsi que du commandant du Secteur Opérationnel Sukola I Grand Nord et commandant des opérations Front Nord, le général-major Bruno Mandevu, indique une dépêche de la presse militaire.
Lors de leur première journée de mission, les autorités militaires ont présenté aux experts un soldat de l’armée rwandaise capturé, ainsi que des effets militaires portant la mention « RDF ».
« Ils se sont entretenus avec le soldat de 1ère classe Iradukunda Jean de Dieu, militaire de l’armée rwandaise capturé le 21 décembre 2024 lors des affrontements avec les FARDC à Ndoluma (localité située sur la nationale n°2, ndlr) », peut-on lire dans le document consulté par journaldesnations.net. Parmi les effets exhibés figuraient des « armes, des bombes spéciales RDF et des épaves de drones kamikazes récupérés sur le champ de bataille ».
« L’objectif est de montrer à la communauté nationale et internationale, à travers le MCVE et d’autres structures prônant le retour de la paix à l’Est de la RDC, l’implication flagrante du Rwanda dans la guerre d’agression contre la République Démocratique du Congo », explique la partie congolaise.
Créé en septembre 2012 à Goma, capitale du Nord-Kivu, le MCVE est constitué d’experts militaires des États membres de la CIRGL (Conférence Internationale pour la Région des Grands-Lacs). Il est chargé de surveiller et de mener des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu