En l’Est de la RDC, la grève reste maintenue dans plusieurs écoles primaires du secteur public de la ville de Butembo, au Nord-Kivu. Ce, malgré l’appel relatif à la reprise des cours lancé par le SYNECATH, syndicat des écoles conventionnées catholiques. Les professionnels de la craie n’attendent rien que la réponse favorable à leurs revendications pour ’’encadrer totalement les apprenants ».
C’est une reprise trop partielle. Tôt le matin, les rues étaient pourtant bondées d’écoliers dans plusieurs coins de la ville. Mais dans des établissements scolaires visités, la situation était toute autre.
Dans les écoles primaires Mater Ecclésia, Butembo Cité et Tsaka-Tsaka implantées sur une même concession de l’église catholique, certains enseignants ont bel et bien encadré les apprenants, mais avec timidité. C’est en réponse aux sollicitations de leur hiérarchie pour le bien des enfants.
« C’est notre patron qui nous a sollicité. Et nous l’avons écouté, voilà nous sommes là », nous a chuchoté une autorité scolaire assise dans son bureau.
Sur le même site de plus de 2000 écoliers, une autre frange d’enseignants est restée favorable à l’appel à la grève tant que le gouvernement n’a pas répondu à leurs revendications.
A notre arrivée vers 9 heures locales, ces derniers étaient attroupés dans la cour, poussant des écoliers à transformer les salles de classes à terrain de création. Une situation presque similaire dans les écoles primaires Vutetse et Kahongya, deux autres vastes écoles gérées par l’église catholique. Dans d’autres établissements non catholiques, les apprenants ont même été refoulés aux heures matinales.
Globalement, les syndicalistes ne cessent de conditionner le démarrage des enseignements jusqu’à ce que le gouvernement satisfasse à leurs revendications, notamment l’augmentation de l’enveloppe salariale.