Huit personnes dont sept civils ont été tuées depuis jeudi à Batangafo, dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon un bilan provisoire établi mardi par Médecins sans frontières (MSF), seule ONG encore présente dans la localité où près de 30.000 personnes sont privées d’aide humanitaire.
« Des civils venant chercher refuge à l’hôpital se sont fait tirer dessus, parmi eux une adolescente de 15 ans, morte sur le coup » jeudi tout comme un enfant de 2 ans et deux autres personnes, indique MSF dans un communiqué publié mardi soir, ajoutant que trois victimes étaient mortes de leurs blessures ce week-end.
L’attaque, perpétrée par des hommes armés non identifiés, fait suite au meurtre jeudi d’un journalier travaillant pour un ONG, explique MSF qui condamne « ces attaques à l’encontre des populations civiles et des travailleurs humanitaires ».
A Batangafo, plus de 28.000 personnes sont désormais privées d’aide humanitaire suite au retrait des ONG présentes sur place, s’inquiète le Comité de Coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO) dans un communiqué mardi soir. Seule MSF dit assurer encore « les urgences vitales ».
« L’assistance de base – eau, hygiène, assainissement c’est fini (…) les gens n’ont plus rien », avait confié samedi à l’AFP un humanitaire sous couvert d’anonymat.
Le CCO, qui regroupe 52 ONG, dénonce « l’extrême violence de cette énième attaque, notamment l’utilisation de lance-roquettes et d’autres armes automatiques à l’intérieur d’une base humanitaire ».
« Ce retrait démontre, encore une fois, un rétrécissement de l’accès humanitaire dans tout le pays », ajoute le communiqué.
Batangafo est en proie à un regain de violences depuis fin juillet, lorsque de violents combats entre des hommes non identifiés ont fait 24 morts et fait fuir des réfugiés.
La Centrafrique peine à sortir du conflit commencé avec le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex rébellion de la Séléka, entraînant une contre-offensive des milices anti-balakas, et ce, malgré l’intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, quelque 12.500 hommes).
Le nombre de personnes déplacées dans le pays est passé de 400.000 en janvier à plus de 600.000 en août, rappelle le CCO. Selon l’ONU, la moitié des 4,5 millions de Centrafricains dépend de l’aide humanitaire.
Avec AFP
L’attaque, perpétrée par des hommes armés non identifiés, fait suite au meurtre jeudi d’un journalier travaillant pour un ONG, explique MSF qui condamne « ces attaques à l’encontre des populations civiles et des travailleurs humanitaires ».
A Batangafo, plus de 28.000 personnes sont désormais privées d’aide humanitaire suite au retrait des ONG présentes sur place, s’inquiète le Comité de Coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO) dans un communiqué mardi soir. Seule MSF dit assurer encore « les urgences vitales ».
« L’assistance de base – eau, hygiène, assainissement c’est fini (…) les gens n’ont plus rien », avait confié samedi à l’AFP un humanitaire sous couvert d’anonymat.
Le CCO, qui regroupe 52 ONG, dénonce « l’extrême violence de cette énième attaque, notamment l’utilisation de lance-roquettes et d’autres armes automatiques à l’intérieur d’une base humanitaire ».
« Ce retrait démontre, encore une fois, un rétrécissement de l’accès humanitaire dans tout le pays », ajoute le communiqué.
Batangafo est en proie à un regain de violences depuis fin juillet, lorsque de violents combats entre des hommes non identifiés ont fait 24 morts et fait fuir des réfugiés.
La Centrafrique peine à sortir du conflit commencé avec le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex rébellion de la Séléka, entraînant une contre-offensive des milices anti-balakas, et ce, malgré l’intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, quelque 12.500 hommes).
Le nombre de personnes déplacées dans le pays est passé de 400.000 en janvier à plus de 600.000 en août, rappelle le CCO. Selon l’ONU, la moitié des 4,5 millions de Centrafricains dépend de l’aide humanitaire.
Avec AFP