Dérapages des manifestations à l’endroit de la communauté internationale:  » Rien ne sera comme avant, la police passe à la vitesse supérieure », (Général Benjamin Alongaboni)


Pendant deux jours, la population congolaise particulièrement à Kinshasa est monté au créneau pour dénoncer la passivité de la communauté internationale face à l’agression Rwandaise en RDC.

Lors de ces manifestations, des fauteurs des troubles se sont livrés à des actes inciviques ciblant les ambassades et la Monusco. Selon ces manifestants, ils manifestent pour dénoncer le soutien du Rwanda à la rébellion du M23.

Au terme d’une réunion tenue lundi avec les services de sécurité dont la police nationale congolaise (PNC), le gouvernement congolais a décidé de prendre des mesures sévères à l’encontre de ces fauteurs des troubles, à Kinshasa.

Sur instruction du Vice-premier Ministre Peter Kazadi, la police a pris certaines dispositions pour sécuriser le centre ville.

« Nous sortons d’une réunion avec le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur. D’une manière brève, nous avons évoqué la situation sécuritaire de la ville de Kinshasa. À l’issue de cette réunion, plusieurs décisions ont été prises. À partir de ce mardi, interdiction formelle de voir les motos circuler dans le centre-ville, toutes les motos qui seront trouvées en ville seront d’abord saisies, ensuite l’utilisateur ou encore le propriétaire sera  mis en détention », a expliqué le Commissaire général de la police en RDC, le Général Benjamin Alongaboni.

Et de poursuivre: « Tous ces badauds qui ne font rien et circulent sur le boulevard seront tous arrêtés et mis dans un lieu de détention pour qu’ils répondent de leurs actes. La police va sécuriser le centre-ville et ses coins stratégiques. D’où cette mesure d’interdiction d’attroupement en ville ».

« Il leur est donc strictement interdit de circuler dans la ville, les revendeurs compris. Tout attroupement en ville est interdit. Nous ne pouvons plus voir 5 ou 6 personnes en groupe en ville. Nous rappelons que rien ne sera comme avant, la police passe à la vitesse supérieure. L’acte posé pendant deux jours successifs a été largement suivi et tout le monde a suivi le message. Il est temps d’arrêter et laisser les choses marcher normalement. Les gens ont droit de travailler normalement”, a-t-il ajouté.

Le VPM de l’Intérieur a précisé que des gens malintentionnés se transforment en motards et entrent à Gombe pour semer le désordre.
« Nous avons affaire à des manifestations dont on ne connaît pas les organisateurs”, constate Péter Kazadi.

Le gouvernement congolais a condamné ces actes et renforcé la sécurité autour de ces ambassades et de la Monusco.


Christiane EKAMBO