Des condamnations unanimes et tous azimuts de l’agression du journaliste Égide Kitumaini à Bukavu (Document)

Dans un élan de solidarité, les organisations des Droits de l’Homme et les journalistes membres de l’Union Nationale de la presse du Congo (UNPC) condamnent avec la dernière énergie la tentative d’assassinat dont a été victime  le directeur de la Radio Gorila Fm du Parc National de Kahuzi Biega (PNKB) et secrétaire provincial de l’UNPC, au Sud-Kivu.

Les faits se sont déroulés le vendredi 14 juillet 2023, à son domicile, à Buholo 3, dans la commune de Kadutu, à Bukavu.

Tout en exigeant plus de sécurité pour les journalistes, l’UNPC section Sud-Kivu par l’entremise de son président Darius Kitoka, décrit dans les moindres détails cette péripétie qui a failli coûté la vie à un professionnel des médias.  

C’est à l’issue d’une réunion tenue au siège de l’UNPC Sud-Kivu, ce 15 juillet 2023.

Les participants sont revenus sur le fait et ont compris qu’Égide Kitumaini a été raté par 4 balles tirées dans sa direction et à moins de 3 mètres.

Les assaillants ont fait irruption chez lui et ne lui ont dit qu’une chose:  » donne-nous tout ce que tu as avant qu’on ne te tue, car on nous a envoyés te liquider ».

 Deux assaillants étaient sur lui, dont un portait une arme à feu. Un 3e mettait déjà en sac téléphones, PowerBank, ordinateurs, télévision trouvés au salon.

Égide essaiera de se sauver, mais l’agresseur non armé, le retiendra par derrière, tout en criant à son compère de tirer. « De finir le travail ». Les balles rateront la cible, visiblement, les deux bandits se tenaient l’un derrière l’autre. Ils se gênaient.

Réussissant à rentrer dans sa cuisine, Egide lance un escabeau sur le plus près et le blesse, selon tout apparence. Le voyou armé tire encore  dans sa direction, celle d’Egide. Mais la masse de son compère le gène pour atteindre la victime.

 Cependant, le chapeau du premier tueur s’envole et celui-ci pousse un cri de douleur. La balle de son ami a égratigné son oreille.

 Pendant ce temps, la femme et les enfants crient pour alerter. Ils assourdissent les agresseurs.

Ces derniers détalent, car il fait noir et ils ne déchiffrent rien ou pas grand-chose.

Ils tirent toujours, en étant à l’extérieur, parce que des gens circulent encore. Il n’est que 19heures presque. Il faut les disperser en les terrorisant.

C’est ainsi que la vague passée, la famille se réunit dans la peur. Les premiers voisins arrivent. Ensemble, ils  ramassent des douilles et même une balle. Ils visitent les impacts tout en tentant de comprendre cette opération commando qui n’a duré que moins de 10 minutes.

C’est pourquoi, les organisations qui ont participé à la rencontre ont convenu de porter plainte et de mener une série d’actions pour demander plus de sécurité des journalistes, surtout durant cette période où les élections arrivent.

L’UNPC attend voir ce que les autorités politiques, judiciaires et policières vont mener comme enquêtes avant de demander à ses sociétaires de mener plus d’actions d’envergure pour que pareils actes ne se reproduisent plus jamais.

Darius KITOKA (Président UNPC/Sud-Kivu)