Donald Trump gèle des fonds destinés à reconstruire la Syrie



Selon le Wall Street Journal, la Maison Blanche a ordonné de geler plus de 200 millions de dollars de fonds destinés à la reconstruction en Syrie. Dans un discours, Donald Trump avais promis que les Américains allaient partir « très vite » de ce pays.

L’administration Trump a ordonné de geler plus de 200 millions de dollars de fonds destinés à la reconstruction de la Syrie, a affirmé vendredi 30 mars le Wall Street Journal.
Selon le quotidien économique, le président américain a donné cette instruction au département d’État, après avoir lu un article expliquant que les États-Unis avaient engagé des fonds pour contribuer à la reconstruction de la Syrie, ravagée par une guerre civile qui dure depuis sept ans.

« America first »
La veille, au  cours d’un discours, jeudi, dans l’Ohio, le président américain avait déclaré que l’armée américaine partirait de Syrie « très vite », à présent que la victoire contre le groupe État islamique (EI) était proche.
Selon plusieurs responsables, le président s’élève depuis plusieurs semaines contre l’idée que les États-Unis maintiennent un engagement à long ou même à moyen terme dans l’est de la Syrie. Quelque 2 000 soldats y sont déployés dans le cadre de la lutte internationale contre l’EI.
Les propos tenus jeudi par Donald Trump semblent en contradiction avec ce que déclarait, mi-janvier, son ex-secrétaire d’État. Dans un discours sur la stratégie américaine en Syrie, Rex Tillerson avait affirmé que l’armée américaine resterait en Syrie jusqu’à la défaite totale de l’EI, mais aussi pour contrer l’influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président Bachar al-Assad.
Depuis lors, Rex Tillerson a été limogé. Et le président, qui multiplie les annonces de politique étrangère sans prendre conseil auprès d’officiers supérieurs ou de diplomates, a affirmé jeudi que les États-Unis avaient dépensé « 7 000 milliards de dollars au Proche-Orient ». « Et vous savez ce qu’on en a retiré ? Rien », a souligné Donald Trump, promettant de financer désormais en priorité la création d’emplois et les infrastructures sur le territoire américain.
Avec AFP

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