Des présumés rebelles ougandais de l’Allied Democratic Forces (Adf) ont tué dans la journée de mercredi 13 avril, 7 civils dans le village de Mambelenga en territoire d’Irumu en Ituri (RDC).
Cette nouvelle tuerie a été déplorée 24 heures après celle signalée au village Otomabere précisément à Mangina-Pori dans le même territoire. Ce jeudi, le bilan actualisé fait état de 11 civils tués. Des combattants de l’Adf toujours incriminés.
Ces chiffres ont été communiqués ce jeudi par le coordonnateur de l’ONGDH « convention pour le respect des droits humains », CRDH basée en Ituri. D’après Christophe Muyanderu, les corps de victimes sont toujours en brousse faute des garanties sécuritaires en vue de leur inhumation.
« Nous demandons aussi à l’armée de voir comment accompagner les jeunes qui sont juste prêts pour aller enterrer les corps de ces populations lâchement tués parce que leurs corps sont en décomposition », plaide cet activiste des droits humains en Ituri.
Ces attaques des combattants de l’ADF sont enregistrées du jour au jour malgré des opérations militaires menées conjointement par l’armée congolaise et ougandaise dans la zone, déplore Christophe Muyanderu.
« Nous appelons l’armée congolaise de ne pas chaque fois attendre que ces populations civiles puissent périr dans des tueries. Nous avons un gouvernement responsable, nous ne devons pas continuer à documenter les morts », s’indigne-t-il.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en pleine administration militaire et policière depuis le 6 mai 2021. Cet état de siège avait été décrété par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi en vue de mettre un terme aux atrocités des milices locales et étrangères. Depuis lors, des attaques armées se sont accentuées à l’égard des populations et aux forces de sécurité congolaise.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations