« La légitime de défense reste le seul moyen pour faire face au cycle infernal des tueries dans la région de Beni-Ituri », ont déclaré des membres de différentes composantes de la société civile de Butembo. Une proposition soutenue au cours d’une conférence-débat à leur intention organisée samedi 23 octobre en ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la RD Congo.
Pendant ces assises, les participants ont passé en revue la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays, en dépit de l’instauration du régime exceptionnel de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans l’ensemble, ils ont peints un tableau sombre lié à la flambée des atrocités des groupes armés locaux et étrangers.
Face à ce fléau sécuritaire, ces acteurs sociaux ont décidé des actions à mener sur le terrain. Citons : « l’autoprise en charge n’est pas une guerre contre le gouvernement, ni contre l’armée », précisent-ils.
« Pendant que nous serons en train de nous protéger, nous allons remonter des bonnes alertes auprès de ceux qui doivent nous sécuriser », a dit à la presse le vice-président de la société civile des forces vives en province, Katembo Mateso Edgar l’un des facilitateurs.
Et de poursuivre : « Nous allons dénoncer des positions de ceux qui nous déstabilisent et nous allons travailler en bonne collaboration avec ceux qui ont la bonne volonté de nous aider pour avoir la paix, nous ne devons pas rester les bras croisés », a-t-il renchérit.
Au lendemain de la rencontre, 10 civils ont été de nouveau tués dans une attaque meurtrière attribuée aux rebelles des forces démocratiques alliées (ADF). L’assaut rebelle a ciblé pour la énième fois dans la nuit de samedi à dimanche 24 octobre la commune rurale de Bulongo du territoire de Beni.
Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu