L’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta appelle à la cessation des hostilités qui opposent depuis mars dernier les forces armées congolaises aux combattants du M23 en collaboration avec des militaires rwandais. Les affrontements ont poussé plus de 200 mille civils dans la rue, apprend-t-on du bureau des affaires humanitaires (OCHA) des Nations-Unies.
Uhuru Kenyatta désigné facilitateur par la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans le cadre du processus de Nairobi est arrivé mardi 15 novembre à Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Aussitôt descendu de l’avion, le prédécesseur de William Ruto a visité des milliers de déplacés cantonnés à Kanyaruchina au Nord de la ville, où des conditions humanitaires sont déplorables. Dans la soirée devant des journalistes, Kenyatta a eu des mots justes pour exprimer son émoi, sa désolation.
« Ce que nous avons vu, et vous étiez là. Ce sont des pauvres citoyens qui ne connaissent rien de la politique. Ils veulent tout simplement cultiver leurs champs, faire étudier leurs enfants. S’il vous plaît, nous devons arrêter avec cette guerre. Ces enfants, ces mamans, ces vieillards, qui ne savent pas pourquoi les gens se battent, ayons pitié d’eux », a-t-il déclaré sous une voix cassée au cours d’une conférence de presse coanimée avec le Gouverneur Militaire, Lieutenant-Général Constant Ndima.D’ici le 21 novembre, les pourparlers entre les autorités de Kinshasa et les responsables des groupes armés opérant sur son sol vont démarré à Nairobi au Kenya. Mais pour Uhuru Kenyatta, la fin des combats demeure un impératif.
« On ne peut pas dire, dialoguons d’abord puis nous verrons le reste, non! C’est important de cesser avec cette guerre, ensuite dialoguons », a-t-il insisté.Ce mercredi, des combats ont été de nouveau signalés dans le territoire de Nyiragongo entre les deux parties, selon des sources locales.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net
