Lors d’un briefing de presse spécial animé par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, ce mardi 18 février, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a fait une déclaration audacieuse en affirmant que les acheteurs finaux n’ont plus besoin de recourir à des intermédiaires, notamment le Rwanda, pour se procurer illégalement les minerais du Congo.

Selon le ministre des Mines, le gouvernement congolais a mis en place des conditions d’exploitation et d’investissement optimales, visant à attirer les investissements directs et à assurer une exploitation minière transparente. Cette initiative, selon lui, permettrait de réduire considérablement la dépendance aux circuits illégaux et aux pays tiers, qui ont longtemps profité de l’instabilité et de la corruption dans le secteur minier congolais.
La déclaration du ministre intervient dans un contexte de tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, ce dernier étant accusé de soutenir des groupes armés opérant dans l’est du Congo et de piller ses ressources naturelles. Les accusations de contrebande de minerais via le Rwanda ont constitué un point de friction majeur entre les deux pays, exacerbant des relations déjà tendues. Il est à noter que cette situation a perduré malgré les efforts de médiation régionaux et internationaux.
Par ailleurs, des mesures concrètes sont prises pour lutter contre les réseaux de contrebande existants et pour assurer la traçabilité des minerais extraits. Des partenariats avec des organisations internationales et des entreprises minières responsables pourraient également jouer un rôle clé dans la promotion d’une exploitation minière durable et éthique.
Josué KALUBI