Des journalistes, correspondants congolais des médias internationaux ont été brutalisés, puis interpellés par les éléments de la police jeudi 1ier décembre à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, déplore l’ONG Journaliste en danger (JED).
Cela a été déploré le même jeudi pendant qu’ils couvraient une manifestation de protestation des « Mouvements citoyens » contre le déploiement au Nord-Kivu des forces militaires de l’East African Community (EAC).
Toutefois, des centaines de soldats kenyans sont déjà dans la ville de Goma en vue d’appuyer les militaires congolais pour contribuer à la pacification de la partie Est de la République Démocratique du Congo, écumée par des groupes armés locaux et étrangers, dont le M23 soutenu par le Rwanda, selon le gouvernement congolais.
A travers son site internet officiel, Jed révèle que ces professionnels des médias victimes de cette répression violente et humiliante travaillent notamment pour : ‘’Aljazira, TV5, France 24, Reuters, Afp…’’.
« Ils portaient bien leurs gilets marqués « Presse » quand le chef de la police, le Commissaire Aba Van Ang, a ordonné à ses gardes de disperser la foule et la presse », témoigne l’organisation de défense des droits des journalistes. Avec leurs matériels de travail, ces journalistes se sont vus être brutalement embarqués dans une jeep policière. Et conduits « jusqu’au poste de la police où ils ont été retenus près d’une demi-heure et l’un des journalistes a vu sa caméra cassée », dénonce JED.Dans sa note d’informations nous parvenue à journaldesnations.net, elle rappelle, je cite : « qu’une manifestation, même non autorisée pour les organisateurs, ne peut être interdite à la couverture des médias en vertu de la liberté de la presse », fin de citation.
Dans ce contexte, JED plaide auprès de l’autorité provinciale, Lieutenant-Général Constant Ndima de rappeler « à l’ordre les responsables de la police nationale pour que pareil incident ne puisse plus se reproduire ».
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net