Par Rachid Assade ZONGO
Plus de deux millions de personnes déplacées internes. Yirgou, Solhan, Inata, quelques localités dont les noms rappellent chacune de sanglants souvenirs. Et plus triste encore la liste s’allonge, Seytenga.
Ce qui arrive aujourd’hui au Burkina Faso interpelle chaque burkinabè sur son rôle à sortir le pays du gouffre.
C’est pourquoi à l’analyse, je me demande, où sont ces forces de défense et de sécurité qui ont décidé de s’assumer, et d’assumer la sauvegarde et la restauration alors que le malheur et l’horreur vivent leurs noces depuis bientôt cinq (5) mois ? Ce sont elles qui siègent à Kossyam, au gouvernement, à l’Assemblée Législative de la Transition ou couchées au cimetière de Gounghin dans la capitale Ouagadougou ou dont le corps a disparu sur le champ de bataille ?
Je m’interroge sur ce que font ces politiciens dit d’une certaine ex majorité, d’ex opposition, de non aligné, de nouveau parti ou que sais-je encore, alors que celles et ceux qui font d’eux des conseillers, des maires, des députés ou président du Faso appellent en larmes au secours ?
Je me demande ce qu’aurait fait, si vivant aujourd’hui, Naaba Wobgo, Diaba Lompo ou Guimbi Ouattara ! Que valent leurs trônes et royauté aujourd’hui ? Je laisse leurs héritiers vous répondre à Fada, Tenkodogo, Boussouma, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou ou autre.
Je cherche à savoir où sont les orfèvres de la veille citoyenne ? Je parle des organisations de la société civile (OSC) et des activistes de toute sorte. N’y a-t-il plus rien à dire ni faire ou êtes-vous tous occupés à vous nourrir ? Autour du Burkina je regarde et je me demande où sont les pays dits amis au nom dela coopération bilatérale ou multilatérale ?
La vérité, est-elle que, la solidarité internationale rime avec pas d’intérêt pas d’action ?
Si la réponse est non alors où sont les Etats-Unis, le Canada, le Japon, l’Allemagne, la Chine, l’Arabie Saoudite et j’en passe ? Hommes et femmes burkinabè, le Burkina Faso sera celui que vous voudrez par votre responsabilité jouée. Naa laara an saara disait le professeur Joseph Ki-Zerbo.