La province de l’Ituri a de nouveau été frappée par trois attaques attribuées aux rebelles de l’ADF ce 29 mars au cours de laquelle 16 personnes ont été tuées à Walese Vonkutu, selon le bilan provisoire.
D’après Christophe Munyanderu, coordonnateur de la convention pour le respect des droits humains (CRDH)en territoire d’Irumu, la première attaque a ciblé vers 19 heures locales de vendredi 29 mars 2024 le groupement Bundingili à Zunguluka et 4 civils ont perdu la vie.
Il s’agit,« d’une femme, 3 enfants et plus de 15 civils portés disparus », explique l’activiste des droits humains qui signale également 12 maisons incendiées.
Dans la même nuit, les ADF ont attaqué le village de Ndimo dans le groupement Bandavilemba. Au moins 4 civils ont péri et sans toutefois donné des portés disparus au cours de la première attaque dans le même village, affirme la CRDH.
Une situation qui fâche les acteurs de la société civile qui dénoncent la passivité des autorités sécuritaires face à ce drame dans cette partie du pays. Une passivité relative au faible effectif des militaires congolais et ougandais déployés dans la région, disent-ils.
« Nous demandons au gouvernement congolais d’augmenter les effectifs de militaires dans la zone.Mais aussi, au président ougandais Museveni de voir comment renforcer ses militaires parce que c’est un regret de voir comment les civils peuvent continuer à mourir alors qu’il a un gouvernement responsable », a martelé Christophe Munyanderu.
La RDC et l’Ouganda mènent conjointement des opérations militaires visant essentiellement les combattants de l’ADF dans l’Est congolais. Un accord de coopération militaire avait été signé, pour ce faire, entre les présidents Tshisekedi et Museveni en novembre 2021 pour lutter contre la multiplicité des attaques meurtrières de l’ADF en Ouganda.
Djiress Baloki/JDN-Nord-Kivu
