Dans le territoire de Djugu, au nord de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, la crise sécuritaire persistante, alimentée par des groupes armés locaux tels que la CODECO et Zaïre, perturbe gravement les activités socio-économiques. Cette situation a des répercussions directes sur l’éducation des enfants, notamment en ce qui concerne la participation aux examens nationaux.
Face à cette crise, de nombreux parents plaident pour la prise en charge des frais d’inscription de leurs enfants aux épreuves certificatives de l’État congolais, telles que le TENASOSP et l’EXETAT pour l’année scolaire 2024-2025.
M. Benjamin Ngabu, membre de la Nouvelle Société Civile de Djugu, a déclaré :
« Les parents d’élèves traversent une période de misère extrême. Les violences récurrentes les empêchent de cultiver leurs champs ou d’exercer leurs activités économiques habituelles. Nombreux sont ceux qui ne peuvent plus subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants. »
Il a également souligné que, malgré la volonté de moderniser les infrastructures routières, la démolition des maisons sans indemnisation préalable laisse les familles sans abri et sans ressources.
La situation est d’autant plus préoccupante que plus de 30 écoles ont été fermées ou détruites en raison des attaques des groupes armés, privant ainsi plus de 10 000 enfants de l’accès à l’éducation.
Les parents appellent donc les autorités provinciales et nationales à intervenir pour garantir le droit à l’éducation de leurs enfants et à soutenir les familles dans cette période difficile.
Olivier OKANDE MAYO/Ituri