Les marchandes de haricots au centre de Mambasa, chef-lieu du territoire du même nom en province de l’Ituri, font face à une flambée inquiétante des prix. Un sac, qui se vendait habituellement à 300 000 FC, atteint désormais 400 000 FC.
Interrogées ce mardi 10 juin 2025, elles expliquent que cette hausse est directement liée à l’insécurité grandissante due aux incursions des rebelles de l’ADF et d’autres groupes armés dans les zones de production. Les cultivateurs, victimes de violences et massacres, sont contraints d’abandonner leurs champs, réduisant ainsi la récolte de haricots et autres produits vivriers.
« Ces cultivateurs sont souvent victimes de massacres… les prix montent parce qu’ils ne peuvent plus travailler », déclarent les vendeuses, inquiètes.
À cette crise sécuritaire s’ajoute la multiplication des taxes dans les marchés, ce qui alourdit encore le prix final pour les consommateurs. En parallèle, le coût du riz, du soja, du maïs et de la farine de manioc est également en hausse.
Face à cette situation, elles lancent un appel solennel aux forces FARDC et à l’UPDF pour pacifier les zones menacées, afin que les cultivateurs reprennent leurs activités normalement et qu’un approvisionnement abondant puisse être restauré.
Olivier OKANDE MAYO/Ituri