IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa : Le Québec renonce à sa participation pour des raisons sécuritaires

Depuis longtemps dans l’attentisme, le Québec annonce finalement qu’il n’alignera aucun athlète ni artiste aux IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa, prévus du 28 juillet au 6 août prochain.

Les raisons de sécurité et de santé sont évoquées pour justifier cette décision. A côté de ces raisons sécuritaires, le cabinet de la ministre des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine du Québec, Martine Biron, estime que les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour garantir la participation sécuritaire d’artistes et d’athlètes à ces Jeux.

Selon des propos rapportés par Radio Canada, le Québec affirme, avoir tenu compte de tous les rapports de missions des experts du Comité International des Jeux de la Francophonie et de l’Organisation Internationale de la Francophonie avant d’arrêter sa décision.

“Deux missions de sécurité ont aussi été effectuées en République démocratique du Congo en janvier et en mai dernier. À l’issue de ces deux missions et des conclusions présentées par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lors du Conseil permanent de la Francophonie le 21 juin dernier, le Québec estime que les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour garantir la participation sécuritaire d’artistes et d’athlètes à ces Jeux”, a indiqué le cabinet de la ministre Québecoise des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine.

Toutefois, le gouvernement du Québec annonce la présence des diplomates sera à Kinshasa pour cet événement phare dédié à la jeunesse.

Du côté de la République Démocratique du Congo, le Directeur National des Jeux de la Francophonie, (CNJF), Isidore Kwandja Ngembo a estimé que les pays sont libres d’envoyer ou pas leurs représentations à ces jeux.

« Nous avons lu que le Québec ne va pas envoyer ses athlètes et artistes. Par contre, il va envoyer une délégation diplomatique. C’est leur choix. Je note également que le Nouveau-Brunswick qui fait partie du Canada a confirmé qu’il va envoyer ses athlètes et artistes à Kinshasa. Pour moi, les États sont libres de décider d’envoyer des athlètes ou de ne pas les envoyer », a-t-il fait savoir. 

En présence du ministre congolais de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furah, le Directeur du Comité National des Jeux de la Francophonie a poursuivi lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 28 juin à Kinshasa que tous les États ont confirmé leur participation à ces jeux.

La délégation congolaise avait reçue les assurances de plusieurs pays francophones lors de la 123è session du Conseil Permanent de la Francophonie qui s’est tenue à Paris en France.

A Kinshasa, les autorités soulignent que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de cet événement et que tous les détails sont pris en compte.

« Les questions sécuritaires et sanitaires nous préoccupent en premier lieu. Nous avons accepté d’organiser ces Jeux et le Gouvernement a mis des moyens importants pour assurer le succès de cet événement et nous sommes le premier à être préoccupé sur les questions de sécurité. Nous voulons que ces Jeux soient un succès et nous ne pouvons pas accepter un seul instant qu’un grain de sable vienne gâcher tous les efforts que nous avons faits, toutes les nuits blanches que nous avons passées et tous les investissements que le Gouvernement a faits », a-t-il indiqué a affirmé le directeur national du CNJF.

Environ 3 600 athlètes et artistes de 41 pays de l’espace francophone sont attendus à Kinshasa sur 88 Etats membres que compte l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Ben NOTO