Lors d’une intervention en séance plénière à l’Assemblée provinciale, le vice-président de cet organe délibérant a tiré la sonnette d’alarme, soulignant l’urgence d’agir pour sauver cette partie de la province menacée de disparition.
« Si rien n’est fait en urgence, Kamonia risque de disparaître de la carte du Kasaï. Il est de notre devoir, en tant qu’élus du peuple, d’agir avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré Gédéon Mataba devant la représentation provinciale.
L’élu du territoire de Tshikapa a plaidé pour la mobilisation de moyens techniques et financiers par le gouvernement provincial, en particulier le ministre chargé des infrastructures et de l’environnement, afin de lancer des travaux d’urgence de lutte contre l’érosion.
Gédéon Mataba a également sollicité l’implication du gouvernement central ainsi que celle des partenaires techniques et des ONG œuvrant dans le domaine de l’environnement, afin de sauver la cité de Kamonia.
Au-delà de l’appel lancé aux autorités, le vice-président de l’Assemblée provinciale a insisté sur la responsabilité des communautés locales :
« Il est temps que chacun, à son niveau, contribue à la protection de notre environnement. L’érosion n’est pas une fatalité, mais le fruit de notre négligence collective », a-t-il ajouté.
Face à la gravité de la situation, la société civile du territoire de Tshikapa est descendue dans la rue la semaine dernière pour exiger des actions urgentes de la part des autorités provinciales.
Kamonia est située à 75 kilomètres de la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï.
Marcel MBOMBO
