À la suite du décès de deux jeunes recrues de l’armée congolaise à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, les organisations de défense des droits humains s’élèvent pour dénoncer les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les jeunes enrôlés dans cette région, notamment depuis le déploiement de la dernière vague de recrues vers Kinshasa pour y suivre une formation militaire.
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a révélé que les corps des deux recrues décédées sont actuellement abandonnés à la morgue de l’hôpital général de référence de Tshikapa, situé sur la colline de Dibumba.
La CNDH alerte également sur la situation alarmante des autres recrues, dont la vie serait gravement menacée. Elle craint que d’autres décès ne surviennent si rien n’est fait rapidement.
Selon la même source, sept autres jeunes recrues souffriraient de diverses maladies, sans bénéficier de soins adéquats. Le gouvernement provincial, de son côté, ne serait pas en mesure de payer les factures auprès des structures de santé privées qui les prennent en charge.
Face à cette situation, la CNDH lance un appel au gouvernement et aux acteurs politiques du Kasaï afin de trouver des solutions urgentes, notamment en matière d’hébergement et d’amélioration des conditions de vie de ces jeunes volontaires engagés au sein des FARDC.
Marcel MBOMBO/Kasaï