Le décès d’un homme présumé voleur dans la localité de Dikongayi, située dans le groupement de Bakua Ndaye, dans le territoire de Kazumba, au Kasaï Central, a provoqué des dégâts matériels, notamment l’incendie de plusieurs maisons de paisibles citoyens.
D’après nos sources concordantes, cet événement a plongé la communauté dans un climat de violence et d’insécurité. Au total, neuf maisons ont été incendiées.
Nos sources indiquent que l’incident a débuté dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 janvier, lorsqu’un individu, connu pour ses antécédents de vol et de viol dans la région, a été appréhendé alors qu’il tentait de commettre un cambriolage au sein d’un ménage.
Pris en flagrant délit, l’homme a tenté de s’enfuir. Après avoir été repéré, il a été rattrapé par des membres de la communauté, excédés par ses actes criminels répétés. Victime de la vindicte populaire, il est décédé à la suite des violences.
« L’homme a été violemment battu par la population avant que des personnes de bonne volonté ne décident de l’emmener vers un centre de santé local, la mission protestante Lulengele. Malheureusement, l’individu est décédé en cours de route, déclenchant ainsi une série d’événements violents. Le mardi 7 janvier, sa famille, profondément choquée par sa mort, a refusé de procéder à son inhumation tant que justice n’avait pas été rendue. Ils ont exigé que l’inhumation se fasse sur la parcelle des personnes qui avaient dénoncé leur proche comme voleur. En représailles, des membres de la famille du défunt ont incendié huit maisons des habitants impliqués dans l’arrestation de leur frère », a relaté un habitant de Dikongayi.
Bien que ces incendies n’aient pas fait de victimes humaines, ils ont semé la panique dans la communauté, forçant plusieurs familles à fuir vers la brousse, cherchant refuge jusqu’à tard dans la soirée.
Le mercredi 8 janvier 2025, les autorités administratives et coutumières locales sont intervenues pour organiser l’inhumation du défunt, mais les incendies ont continué, affectant cette fois une maison en tôle.
La société civile locale a exprimé son inquiétude face à la montée de l’insécurité et des violences dans la région, soulignant l’importance d’une réponse rapide des autorités. Elle a également appelé à une meilleure protection des citoyens et de leurs biens, tout en interpellant la Police Nationale Congolaise (PNC) sur la nécessité de renforcer la sécurité dans le secteur de Bulungu.
La société civile appelle les autorités, tant nationales que provinciales, à prendre des mesures concrètes pour restaurer la paix et la sécurité dans cette zone.
Marcel Mbombo / Kasaï