Elles étaient plusieurs personnes victimes survivantes, banderoles en mains sur lesquelles étaient inscrits ce message: « L’association des victimes du grand Kasaï sollicite l’implication de la communauté internationale relativement à la plainte déposée à la CPI laquelle avions greffé le dossier des deux experts. Trop c’est trop ».
Ces manifestants sont descendus d’abord à l’assemblée provinciale où un premier mémorandum a été lu et remis au président de la première institution de la province. Jérôme Muntu Woma a accueilli chaleureusement ce document de deux pages et a promis de le transmettre à la haute hiérarchie.
Poursuivant leur manifestation, ces victimes ont pris d’assaut l’esplanade du Gouvernorat du Kasaï central pour rencontrer l’autorité provinciale. Constatant l’absence du Gouverneur intérimaire du Kasaï-Central, en déplacement pour mission de service, les manifestants ont débordé de colère.
L’autorité provinciale est en mission d’inspection des travaux de finissage de construction pont sur la rivière Muanza Ngoma.
Ils s’en sont alors pris aux fleurs et briques cuites décorant ce lieu administratif. Des dizaines des femmes de troisième âge ont à cet effet lancé des imprécations contre l’autorité provinciale qu’elles ont traité de tous les maux.
Devant la presse, le président de l’association des victimes du grand Kasaï a épinglé quelques raisons évoquées dans leur mémorandum. Il a souligné que leur manifestation a couvert tout l’espace Grand Kasaï ce même jour.
Toutefois, Mirhan Mulumba s’est dit satisfait quant à la tenue d’une table ronde à Kinshasa depuis le 20 octobre par le gouvernement central. Ce forum avait statué sur la mise en place d’un fonds national pour la réparation en faveur des victimes.
Pour chuter, le responsable de l’association des victimes du grand Kasaï (AVGK) a déploré le silence coupable selon lui de la communauté internationale et des autorités congolaises. La nouvelle société civile avait émis des recommandations déposées en terme d’une plainte contre certains ténors de l’ancien régime et surtout pour le dossier du meurtre des deux experts de l’ONU tués alors qu’ils travaillaient pour la cause de ces victimes dans la région du Kasaï.
Christophe Mabanga correspondant à Kananga