Une quarantaine de casques bleus de la MONUSCO ont été déployés jeudi 1er février à Kakenge dans le territoire de Mweka (Kasaï-Central) où des miliciens proches d’un chef traditionnel sont accusés de meurtres et d’incendies de maisons. Selon le chef de bureau de la Mission onusienne à Kananga, Charles Frisby, l’envoi des soldats de la paix est conforme au mandat de protection des civils de la mission onusienne.
«Les événements ont commencé lundi 29 janvier. Il s’agit des tensions intercommunautaires liées aussi au pouvoir coutumier. On a voulu répondre selon le mandat de la protection des civils», a affirmé Charles Frisby.
Il a indiqué que ce déploiement s’est fait en coordination avec les autorités et la communauté sur place.
«Un hôpital a été touché. Nous étions en communication. On avait beaucoup de soucis pour toute la communauté et les patients qui sont là. On a pris la décision de déployer nos militaires et on espère que la situation sera bientôt résolue», a souhaité Charles Frisby.
Des militaires congolais ont également été déployés à Kakenge il y a deux jours.
Pour le commandant de la zone opérationnelle dans le grand Kasaï, le général Assumani, l’armée est dans sa mission habituelle d’intervenir là où la paix est menacée.
Un groupe de présumés miliciens Kamuina Nsapu a attaqué la localité de Mwakalamba, dans le secteur de Kakenge, en territoire de Mweka (Kasaï) en décembre 2017. Ce village est vidé de sa population. Plusieurs habitations ont été incendiées.
Rita Ncieyi Tshitoko, une notable de Mweka (Kasaï), avait demandé au gouvernement central d’instruire le gouverneur du Kasaï de descendre d’urgence à Kakenge pour apporter une assistance à plusieurs familles victimes d’attaques récentes des miliciens Kamuina Nsapu.
Avec RADIOOKAPI