Kasaï : La société ANSER ajoute un mois de plus d’essai aux abonnés pour le courant photovoltaïque

L’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux ruraux et périurbains (ANSER) a décidé de s’installer dans la province du Kasaï pour palier le déficit en électricité qui règne dans certains territoires de cette province à travers le courant photovoltaïque ou énergie photovoltaïque.

C’est dans ce cadre que cette agence a organisé une réunion, le vendredi 29 novembre 2024, à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, à l’intention de tous ses abonnés et de ceux qui souhaitent le devenir.

Présidée par le coordonnateur provincial du pool Grand Kasaï, Alexis Mulumba Mubadiate, actuellement en mission à Tshikapa, cette réunion avait pour objectif d’éclairer l’opinion publique sur les modalités d’accès à l’énergie photovoltaïque, après plusieurs mois de période d’essai. Elle visait également à recueillir les difficultés rencontrées par la population durant cette période d’essai.

Dans une interview accordée à journaldesnations.net à l’issue de la réunion, Alexis Mulumba Mubadiate a expliqué qu’il se trouvait à Tshikapa pour évaluer les résultats de l’essai de ce courant photovoltaïque.

« La commune de Mabondo a été la première ville de Tshikapa à bénéficier d’une installation que l’ANSER a réalisée pour la centrale solaire de 150 kilowatts, pendant une période d’essai. Je suis venu vérifier le bon fonctionnement de la centrale et m’assurer qu’elle répond aux attentes de la population, tout en discutant de l’avenir de l’utilisation de cette énergie », a-t-il déclaré.

Pas d’énergie photovoltaïque gratuite après un mois d’essai !

Dans son discours devant la population de la commune de Mabondo, il a précisé que l’énergie photovoltaïque n’est pas gratuite, mais que la population sera informée des contributions nécessaires pour la maintenance et le remplacement des équipements.

« Normalement, l’électricité ne peut pas être gratuite, car si elle l’était, il n’y aurait pas de fonds pour assurer la pérennité de l’ouvrage. Il faut savoir que les équipements (panneaux, batteries, etc.) ont une durée de vie déterminée, et sans moyens pour leur maintenance et leur remplacement, l’œuvre disparaîtrait. Il est donc nécessaire que la population bénéficiaire prenne en charge cette maintenance. Cependant, avant cela, nous devons d’abord procéder à des essais de la centrale. C’est pour cela que nous n’avons pas fait payer la période d’essai. Nous venons d’ajouter encore un mois d’essai avant que la centrale ne soit définitivement mise en fonctionnement dans le cadre de la procédure de vente », a-t-il expliqué.

Alexis Mulumba Mubadiate a également salué l’enthousiasme de la population, soulignant que l’énergie est un besoin fondamental pour le développement.

« Les perspectives sont très bonnes, car nous avons constaté l’engouement avec lequel la population a accueilli ce projet. Cela prouve que l’énergie est un besoin réel, un pilier du développement. Ce projet est considéré comme un premier projet pilote, et j’en ai encore plusieurs en préparation pour les mois à venir », a-t-il souligné.

Le coordonnateur provincial du pool Grand Kasaï a promis aux autres communes de la ville de Tshikapa de bénéficier bientôt du courant photovoltaïque offert par  ANSER.

Il est à noter que dans la province du Kasaï, l’énergie photovoltaïque est disponible sur deux sites : Tshikapa, dans la commune de Mabondo, ainsi qu’à la commune rurale de Kamonia, située à 75 kilomètres de la ville de Tshikapa.

Ce projet est financé par le gouvernement central dans le cadre du programme national d’électrification de 22 territoires de l’espace Grand Kasaï.

L’ANSER est l’agence maître d’ouvrage, sous l’exécution de la société COVEC.

L’énergie solaire photovoltaïque (ou énergie photovoltaïque ou EPV) est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire grâce à des capteurs ou à des centrales solaires photovoltaïques. C’est une énergie renouvelable, car le Soleil est considéré comme une source inépuisable à l’échelle du temps humain.

Marcel MBOMBO/ Kasaï

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