L’Association nationale des victimes du Congo (ANVC) a tenu une réunion stratégique ce samedi à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, afin de sensibiliser la population à la loi n°22/065, plus connue sous le nom de loi Fonarev. Cette loi établit le Fonds national de réparation pour les victimes des conflits et des violations graves des droits humains en République démocratique du Congo.
La rencontre a réuni des représentants de victimes et des témoins de violences, venus partager leurs expériences et s’informer sur les dispositifs mis en place pour leur accompagnement dans le processus de réparation.
L’objectif principal de cette initiative était de vulgariser la loi Fonarev afin de permettre aux victimes de mieux connaître leurs droits et de revendiquer leur application. Les participants ont unanimement souligné l’urgence de renforcer l’appropriation de cette loi au sein des communautés affectées.
Des experts en droits humains ont présenté les principales dispositions de la loi, en insistant sur l’importance d’une éducation juridique approfondie auprès des populations concernées. Ils ont répondu aux nombreuses questions posées par des victimes manifestement déterminées à faire valoir leurs droits.
La réunion a été marquée par des témoignages bouleversants, illustrant l’ampleur des souffrances endurées par les victimes de conflits armés. En réponse, l’ANVC a proposé la création de groupes de soutien psychologique pour favoriser l’expression des victimes et faciliter leur processus de résilience.
Par ailleurs, des mesures concrètes ont été envisagées, notamment l’organisation de sessions d’information dans les villages les plus touchés par les violences. L’ANVC a exprimé sa volonté de collaborer avec d’autres organisations de la société civile afin d’amplifier l’impact de ces actions.
Marcel MBOMBO/Kasaï