Sur instruction du gouverneur de la province du Kasaï, Crispin Mukendi Bukasa, la Direction Générale des Recettes du Kasaï (DGRKAS) a lancé, depuis le 11 novembre 2024, le recouvrement forcé des taxes et impôts dus à la province.
Dès le premier jour de ce recouvrement forcé, la population du Kasaï a continué à souffrir pour se déplacer d’un endroit à un autre en transport en commun, en raison de la hausse des prix et du manque de moyens de transport disponibles sur le terrain.
Contactés par journaldesnations.net le mardi 3 décembre 2024, les chauffeurs de taxis de Tshikapa ont exprimé leur incapacité à payer les 300 000 FC que la DGRKAS exige pour toutes les taxes, ce qui a entraîné une hausse des prix du transport, désormais fixés à 1000 FC pour des distances qui étaient auparavant à 500 FC.
Selon eux, ce n’est pas le moment approprié pour ce recouvrement forcé, car la province traverse une crise alimentaire.
« Payez 300 000 FC d’un coup à cette période, c’est impossible et trop cher. C’est pourquoi ceux qui ont payé ont augmenté le prix du transport. Pour nous, qui n’avons pas les moyens, cela semble comme si le gouverneur avait ajouté une souffrance supplémentaire à celle de la crise alimentaire. Ce n’était pas le moment pour un recouvrement forcé, ils auraient dû le commencer à un moment où l’argent est plus disponible et où les denrées alimentaires ne sont pas chères », a déclaré l’un des chauffeurs.
Selon la DGRKAS, les contribuables savent qu’ils doivent généralement payer pour des services comme les plaques d’immatriculation des engins automoteurs, les vignettes, le contrôle technique, la patente commerciale, ainsi que pour le transport des biens et des personnes. Cependant, ils n’ont pas la volonté de les payer, sauf sous la contrainte du recouvrement forcé.
Le recouvrement forcé, commencé le 11 novembre, prendra fin le 11 décembre prochain.
Marcel MBOMBO/Kasaï